Pour (bien) manager, retrouvez votre âme d'enfant !
Quelque chose m'a frappé la semaine dernière.... je vieillis ! OK... rien de dingue me direz-vous, à 47 ans il serait temps qu'il réalise le truc le Chatelain. Non non, je ne souffre pas du syndrome de Peter Pan, j'ai juste réalisé que quand nous étions enfant, nous avions des qualités que nous n'avons plus et que, dans le cadre de l'entreprise, c'est bien dommage.
Je conseille beaucoup d'entreprises et je me rends compte que, bien souvent, les problèmes de management sont liés à des problèmes qui pourraient être surmontés avec du simple bon sens. Nos études, notre expérience, nos échecs nous ont construit un certain nombre de barrière qui ne font que limiter notre potentiel. Retrouver notre âme d'enfant, c'est peut-être ça qui va nous redonner l'énergie de détruire ces mêmes barrières. Voici les 5 raisons qui devraient vous convaincre :
1- Un enfant n'a pas peur
Apprendre à skier quand on a 3 ans, c'est facile. Tomber n'est pas une angoisse. Apprendre à skier quand on est adulte est beaucoup plus compliqué car on sait ce que ça veut dire que de se casser une jambe. Connaître le danger n'a cependant jamais supprimé ce danger... et donc, si vous en avez l'occasion, regardez un adulte apprendre à skier... c'est assez cocasse ! Nous agissons de même lorsqu'il s'agit de sortir de notre zone de confort. Un enfant n'a pas le choix; lui, il doit tout apprendre. Sa zone de confort n'est pas encore figée... plus nous vieillissons, plus notre zone de confort est rigide, avec de graaaandes barrière tout autour. Barrières que nous construisons NOUS-MEME ! Changer de travail, demander une augmentation ou une promotion, lancer un nouveau projet : oublions nos peurs !
2- Un enfant dit ce qu'il pense
Je ne sais pas vous, mais la première fois qu'un enfant m'a regardé droit dans les yeux pour me dire : "ben toi... je t'aime pas!", cela m'a un peu surpris d'autant plus que cet enfant c'était l'un de mes fils, qu'il avait 2 ans et qu'il réagissait parce que je venais de lui interdire de manger un bonbon. Sa déclaration était un tantinet exagérée au regard de l'affront que je venais de lui faire mais le fait qu'il exprime son sentiment m'a permis de le gérer, de lui expliquer le pourquoi de ma décision... au bout de 2 minutes, le "je t'aime pas" s'est transformé en "t'es vraiment le meilleur des papas". Avoir le courage de dire ce que l'on pense permet de trouver des solutions au lieu d'entretenir de la frustration. On peut absolument tout dire à quelqu'un tant que l'on y met la forme. En tant qu'adulte, nous avons une fâcheuse tendance à nous mettre des filtres qui, loin de nous faciliter la vie, nous la complique.
3- Un enfant n'a pas honte de se planter
Quand un enfant apprend à marcher, il tombe... et retombe... pour enchaîner 3 pas, il va tomber 2 000 fois en moyenne. Et pourtant, il s'acharne. Il n'en a rien à faire du regard des autres; d'ailleurs, il ne se pose même pas la question de savoir si les autres se moquent de ses échecs ou s'ils le regardent avec bienveillance. Lui n'a qu'un objectif : réussir. En tant qu'adulte, trop souvent, nous nous bridons de peur du regard des autres. Passer pour un faible ou, pire, devoir assumer le regard des autres quand on connait un échec peut nous faire préférer de ne rien faire plutôt que de tenter. Mais, à ma connaissance, ce n'est pas en restant immobile que l'on avance !
4- Un enfant a toujours de l'énergie
Dans les années 80, une expérience a été menée dans le corps des Marines américains : essayer de faire vivre à ces militaires sur-entraînés la journée d'un enfant de 6 ans. Aucun n'y est parvenu ! A croire que notre quantité d'énergie quand on est petit est inépuisable et que l'adolescence est le point de départ de la perte progressive d'énergie. Il y a, bien sûr, des explications physiologiques à cela... mais pas que. 25% des français déclarent se réveiller quotidiennement en ayant le sentiment d'être fatigué. Mais concrètement, que faisons nous ? Bien souvent, nous nous couchons plus tôt quand nous sommes vraiment épuisés au lieu de changer notre mode de vie et de reprendre un peu de terrain sur l'heure et demi de sommeil que nous avons perdue en une génération ! Comment ? Au lieu de regarder la télévision en direct, n'utilisez que la fonction replay. Au lieu de commencer votre soirée série à 21.00, vous pourrez la commencer à 20.00. Au lieu de regarder la TV, lisez un livre ou surfez sur le web mais faîtes une activité qui vous permettra de maîtriser l'heure de votre coucher ! Et de temps en temps... hop hop hop, au dodo très tôt !
5- Un enfant a des rêves
Mon fils de dix sait ce qu'il veut faire dans la vie : footballeur ET humoriste. En tant qu'adulte, je sais que la probabilité qu'il atteigne son but est somme toute assez faible. Cependant, je l'encourage : si la probabilité est faible, elle n'est pas nulle ! Nous, en tant qu'adulte, question de temps, question d'expérience, nous avons tendance à nous focaliser sur les causes cartésiennes histoire de ne pas être déçu. Mais... à force d'être cartésiens, ne risquons nous pas de devenir... chiants (pardon pour l'expression mais "ennuyeux" ne me semblait pas assez fort comme mot.). N'est finalement pas le fait d'avoir des rêves qui nous donne de l'énergie ? Franchement, vaut-il mieux avoir échoué en ayant essayé ou bien ne jamais savoir si l'on aurait pu, faute d'avoir essayé ?
Conclusion
Depuis longtemps, je dit que j'ai 12 ans d'age mental... depuis que j'ai 12 ans en fait ! Ce n'est bien sur pas tout à fait vrai mais je suis souvent un peu triste quand je rencontre des gens qui ont un énorme potentiel dans un domaine et qui n'osent pas se lancer. je sais bien que quand nous sommes adulte, nous avons beaucoup de contraintes, notamment économiques. Mais si nous y regardons de plus prêt, souvent, ce sont des excuses qui nous servent à nous donner bonne conscience de ne pas essayer. Aller... on y va ? On retourne tous à l'école maternelle !!!