5 raisons d'être optimistes pour 2023
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L’optimisme n’a pas toujours bonne réputation. Souvent taxé de preuve de naïveté, l’optimisme semble être perçu par un certain nombre de personnes comme une preuve de faiblesse plutôt que de force comme le prétendent les pessimistes qui, bien entendu, ne se présentent jamais comme tel, mais comme étant des … réalistes.
Je le dis souvent, un optimiste n’est pas quelqu’un qui voit tout en rose quel que soit le problème ; non, l’optimiste est quelqu’un qui sait que son action peut avoir un impact et que tant qu’il y a de la vie… il y a de l’espoir.
Cela étant dit, j’ai été très surpris par le résultat du sondage de la semaine dernière qui avait comme objectif de connaître votre niveau d’optimisme quant à votre avenir. Eh bien, sur les 5 708 personnes qui ont répondu, 74% réponde que ce niveau va de normal à très élevé pour 13%... pas mal tout de même. Seuls 26% des répondants ont un niveau bas d’optimisme.

Vous me direz, 26%, c’est déjà beaucoup. C’est vrai, ce n’est pas rien et c’est pour cela que j’ai souhaité écrire cet article. Je veux donner des raisons factuelles d’être optimistes pour 2023 puisque la nouvelle année approche à grand pas.
1- Un rapport employeur / employé durablement changé
« Dis donc, si tu n’es pas content, il y en a dix qui veulent ta place ». Cette phrase si souvent entendue par ma génération, la X, n’est pas souvent entendue dans les entreprises depuis des mois.
Eh oui, la baisse du chômage rend les recrutements pour un grand nombre de catégories socio-professionnelles bien compliqué. Le choc a été rude pour les recruteurs en 2022, mais, le choc passé, un nouvel équilibre est en train de se mettre en place car, et c’est normal, les entreprises ont bien compris que si elles voulaient lutter contre ce mouvement de la grande démission, il fallait bien changer.
Le plus grand changement ? L’écoute des demandes des salariés. Alors là, j’entends d’ici les hurlements de nos représentants syndicaux disant que le patronat n’a pas changé et que le MEDEF est resté bloqué au siècle dernier comme nous le montre un certain nombre de conflits sociaux.
Tout changement prend du temps, et là, il s’agit de changer des habitudes prisent depuis des décennies ; cela ne se fait pas en quelques mois, mais je vois bien que la tendance, lourde, est là. Si une entreprise veut recruter et fidéliser en 2023, elle n’aura d’autre choix que d’écouter ses salariés et de trouver des compromis intelligents.
2- Un rapport au travail plus équilibré
2022 a été l’année où le fait de ne plus vivre pour travailler, mais simplement travailler pour vivre est devenu une évidence. Comme pour le point précédent, le changement est radical.
Non, il ne s’agit pas d’un mouvement généralisé de flemme comme j’ai pu le lire dans certains articles ; il s’agit de remettre le travail à sa juste place, tout simplement. Dans une société où plus de 10% des salariés ont fait ou feront un burn-out… il était temps, non ?
2022 a été l’année où le télétravail est devenu la normalité avec des accords plus ou moins équilibrés, mais il est devenu clair qu’il est impossible de recruter et de fidéliser un salarié sans un tel accord.
2023, croyez-moi, sera l’avènement des accords de présentiel. C’est quoi ? Eh bien le présentiel sera présenté comme l’exception… pas la règle. Je vois de plus en plus d’entreprises imposer 4 jours de présentiels par mois, réservés uniquement au travail collaboratif… pour le temps restant, c’est le salarié qui décide la quantité de télétravail qu’il ou elle veut faire.
Je suis également convaincu que c’est en 2023 que nous verrons le premier accord autour de la semaine de 4 jours dans un grand groupe. Autant vous dire que ce premier groupe réduira grandement ses problématiques de recrutement et de fidélisation. Nous voyons ce mouvement au niveau mondial comme nous l’a montré la nouvelle loi en Belgique où Parlement a voté fin septembre 2022 une réforme du marché du travail incluant la possibilité pour les salariés d'effectuer leur temps plein sur quatre jours au lieu de cinq.
“Le pessimisme est d'humeur ; l'optimisme est de volonté.” Alain
3- Une liberté retrouvée
Ma génération a beaucoup vécu la peur de se retrouver au chômage, nous poussant à accepter certaines situations aujourd’hui inacceptables aux yeux d’un nombre grandissant de salariés : réunions à 19.00, mail le soir, le week-end et pendant les vacances, pression managériale forte.
Désormais, de plus en plus de salariés ont conscience que la peur a changé de camp. Alors, certes, comme tout mouvement de balancier, celui que nous avons vécu en 2022 était radical et vécu parfois de façon violente par les dirigeant.e.s.
Entre la grande démission et le quiet quitting (le fait pour les salariés de ne faire « que » ce pour quoi ils et elles sont payés), effectivement, ça change grandement la donne.
En 2023, il est probable que le balancier se remette au milieu du fait, entre autres, d’un nombre grandissant d’entreprise qui ont compris ces changement et agissent concrètement notamment en formant de façon massive les managers de proximité et en développant leur politique RSE et de bien-être au travail.
Mais la liberté d’aller voir si l’herbe n’est pas plus verte dans le champ d’à côté, cette liberté la est acquise de façon durable, tout du moins pour les salariés diplômés de moins de 45 ans…
4- Un rapport au travail plus riche
La quête de sens n’est pas un mot lancé en l’air par les salariés. Eh oui, non seulement ils ont pris de la distance émotionnelle par rapport à leur travail (leur travail n’est plus leur vie), mais, en plus, le temps qu’ils et elles consacrent à celui-ci doit faire sens.
Je rencontre un grand nombre de DRH ou de dirigeant.e.s qui ont pris conscience en 2022 que les attentes des salariés avaient changé ; qu’il ne suffisait pas de verser un salaire