top of page

Cet été, déconnectez-vous. Vraiment.


Image montrant un conflit

🔥🔥 Pour écouter la version audio de cet article ou regarder la version vidéo =>>>>>> https://lnk.to/qy1kkG 🔥🔥


Vous connaissez ce moment étrange, ce petit frisson qu’on ressent en activant son message d’absence juste avant les vacances ? Cette douce impression de liberté… tout de suite suivie d’un doute :« Et si je continuais quand même à jeter un œil de temps en temps à mes mails ? Juste pour voir… »


Typiquement, c'est en écrivant "j'aurais un accès limité à mes emails" que, inconsciemment, nous savons que nous nous connecterons ! Eh oui, "limité", ça ne veut pas dire "aucun accès".


Et voilà. C’est parti. Les vacances n’ont pas encore commencé qu’on est déjà en train de négocier avec elles.


Mais que fait-on vraiment de nos mails pendant les vacances ?

J’ai récemment posé la question sur mon profil LinkedIn et.3 143 personnes ont répondu. Voici ce que cela donne :

  • 52 % déclarent ne jamais consulter leurs mails pros en vacances (chapeau bas 👏).

  • 15 % les consultent tous les jours (même en tongs, vraiment ?).

  • 19 % font un petit tour tous les deux ou trois jours.

  • 15 % jettent un œil une fois par semaine.


Cela signifie donc que près d’une personne sur deux garde un lien (plus ou moins fort) avec ses emails professionnels… pendant ses congés.


Et la vraie question, ce n’est pas “est-ce bien ou mal ?” C’est plutôt : pourquoi on fait ça ? Et surtout : qu’est-ce que ça dit de notre rapport au travail, à la confiance, et à nous-mêmes ?


Déconnecter, ce n’est pas fuir. C’est se respecter.

On entend souvent ce type de phrases :« Je préfère rester un peu connecté pour ne pas avoir une montagne de mails à la rentrée. »« C’est plus simple de suivre de loin que de tout rattraper après. » Ou encore :« Je ne peux pas me le permettre. » (celle-là, on va y revenir.)

Ce que je vois derrière tout ça, c’est une chose : on culpabilise. On a intégré l’idée que couper, c’est abandonner. Qu’être indisponible, c’est être moins professionnel. Et qu’un bon salarié… reste joignable. Toujours.


Sauf que non.


Un bon salarié, c’est quelqu’un qui travaille bien quand il travaille. Et qui sait se reposer quand il se repose. C’est aussi simple que cela.


Le repos, ce n’est pas une option.

La concentration, la créativité, la prise de recul, la bienveillance…Tout cela demande une ressource précieuse : de l’énergie mentale. Et cette énergie, elle ne se recharge pas en répondant à ses mails entre deux balades, ou en lisant un PowerPoint sur la plage avec les pieds dans l’eau.


Elle se recharge en coupant. Vraiment.


La déconnexion n’est pas un luxe. Elle est la condition du long terme. Couper une semaine, c’est peut-être éviter de craquer dans six mois.


Alors oui, bien sûr, il y a des contextes particuliers, des responsabilités, des urgences. Mais soyons honnêtes : la majorité des mails peuvent attendre quelques jours.


Mais pourquoi c’est si dur de couper ?

Parce qu’on nous a souvent appris à exister par notre utilité. Et si je ne réponds pas à un mail… suis-je toujours utile ? Visible ? Important ? Parce qu’on confond souvent engagement et disponibilité constante. Et parfois, il faut bien le dire, parce qu’on n’a pas (encore) assez confiance.


Pas assez confiance dans son équipe pour que ça tourne sans soi. Pas assez confiance dans l’entreprise pour accepter qu’on ne soit pas là.Pas assez confiance en soi pour se dire qu’on mérite ces vacances.


Déconnecter, ce n’est pas tout plaquer. C’est s’organiser.

Déconnecter, ce n’est pas fermer les yeux et espérer que tout ira bien. C’est préparer.

✅ C’est écrire un message d’absence clair et rassurant annonçant que vous ne vous connecterez pas du tout, mais que votre collègue préféré est au courant de tous vos dossiers.


✅ C’est prévenir ses collègues en amont, leur transmettre les infos importantes.


✅ C’est programmer un retour en douceur, avec un vrai temps pour faire le tri dans sa boîte de réception.


✅ Et oui, parfois, c’est aussi accepter que tout ne soit pas parfaitement bouclé.


Mais c’est ça aussi, faire confiance à la vie professionnelle : accepter un peu d’imperfection pour retrouver un peu d’équilibre.


Quelques astuces pour une vraie déconnexion

Parce que couper, ce n’est pas forcément naturel, voici quelques idées toutes simples :

  • Supprimez temporairement les apps pros de votre téléphone.

  • Désactivez les notifications (vraiment toutes).

  • Notez sur papier ce que vous devez reprendre à votre retour : cela libère la tête.

  • Et surtout, engagez-vous… envers vous-même.


Faites de cette déconnexion un choix, pas une fuite.Un acte volontaire. Un acte de soin.


Et si on parlait aussi du message que cela envoie ?

Quand vous vous autorisez à couper pendant vos vacances, vous ne faites pas que vous reposer.Vous montrez à votre équipe, à vos collaborateurs, à votre entourage… que c’est possible.


Vous changez la culture. Vous donnez le ton. Et peut-être que vous permettrez à quelqu’un d’autre de se dire :« Tiens, moi aussi j’ai le droit.


Conclusion

La déconnexion n’est pas un caprice.Ce n’est pas une fragilité. C’est un acte de lucidité. Et c’est, peut-être, le plus beau cadeau que vous pouvez vous faire cet été.


Alors oui, vous avez le droit de ne pas consulter vos mails. Et si ce n’est pas encore votre habitude… commencez petit.Un jour. Puis deux. Puis trois.


Parce qu’au fond, le vrai luxe, ce n’est pas de partir loin.C’est de pouvoir partir vraiment.


Alors dites-moi : vous faites quoi, vous, de vos mails pro pendant les vacances ? Vous coupez ? Vous surveillez ? Vous culpabilisez un peu ?Ou vous avez déjà trouvé votre équilibre ?


Je vous souhaite, à toutes et tous, un bel été. Et surtout… du repos.


Gaël Chatelain-Berry



NOUVEAU : retrouvez Happy Work sur Tik Tok, Instagram et toujours WhatsApp


MON DERNIER LIVRE (déjà le 16ième !!!)

couverture du livre de gael chatelain-berry "Mon boss est nul, mais je le soigne"


Pour aller plus loin :







Avec Bob sur scène

L'AUTEUR
portrait g chatelain 1.jpg
Mes derniers livres
Capture d’écran 2023-04-03 à 13.20.29.png
009954074.jpeg
Capture d’écran 2021-02-09 à 08.50.14.
couv-BE (1).jpg
Le dernier épisode du podcast Happy Work
bottom of page