Rentrée 2021 : le retour de l’optimisme ?
Ce n’est pas un secret, la rentrée promet d’être agitée et pleine d’incertitudes : pass sanitaire et toutes les questions que cela pose pour le fonctionnement en entreprise, mouvements sociaux divers et variés, retour à une forme de normalité, ou pas… Et pourtant, nous n’avons pas le choix, c’est bientôt reparti pour un tour.
Je ne sais pas pour vous, mais je n’ai jamais vécu une rentrée comme celle qui s’annonce. Elle ne sera en rien comme celles que nous avions avant la pandémie, et elle ne sera certainement pas comme celle de l’année dernière, à un moment où il n’y avait pas de vaccin et nous sentions bien que la pandémie était en train de revenir.
Alors non, cette rentrée ne sera pas comme celle d’une année sans pandémie, et pourtant, nous avons moyen de faire de cette rentrée un véritable moment de retrouvaille, le point de départ d’une nouvelle ère… un petit peu comme si cette rentrée était le premier jour du reste de notre vie… professionnelle.
Cet article, j’ai voulu l’écrire pour vous donner quelques clés pour l’optimiser au mieux. Alors bien entendu, il y a des éléments subjectifs dans celui-ci. Cela étant dit, il y a quelques éléments objectifs qui, je pense, devraient vous aider.
1- Le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide
Il y a un an, à la même date, 0% de la population était vaccinée ; de fait, les vaccins n’existaient pas. Au moment où j’écris cet article, 68,35% des Français ont reçu au moins une dose et 57,48% ont reçu les deux (source : covidtracker ). Oui, tous les week-ends, des personnes manifestent contre les vaccins et / ou le pass sanitaire, c’est un fait et c’est un droit. Cependant, il y a un fait qui est absolument indiscutable : si le fait d’être vacciné n’empêche pas d’attraper ou de donner la COVID, il réduit quasiment à 0 le risque de faire une forme grave de la maladie, forme grave qui a été à l’origine de l’engorgement des hôpitaux et a eu comme conséquence les divers confinements ( source : Jonhs Hopkins University).
Alors oui, le doute est permis sur le fait qu’il pourrait y avoir des effets secondaires à long terme, mais au même titre que le doute raisonnable existe, j’ai décidé d’avoir une confiance raisonnable en cette vaccination et, surtout, n’oublions pas que sans vaccin, nous serions toutes et tous reconfinés aujourd’hui, comme nous pouvons le voir en Martinique et en Guadeloupe.
Je ne sais pas vous, mais moi, à l’idée de ne plus jamais être confiné, je suis plutôt très, très heureux et cela, même les personnes qui ne veulent pas se faire vacciner devraient nous remercier pour ce fait. Nous avons peut-être pris un risque, mais ce risque vaut vraiment le coup.
"Je préfère un futur imprévisible à un futur imposteur." Maurice Schumann
2- Une nouvelle vie
Tous les médecins nous le rappellent, les gestes barrières vont rester encore pour de longs mois. Le vaccin n’est en aucune manière un Totem d’Immunité : masque, distance, mains lavées régulièrement, tout cela ne changera pas. Triste ? Oui, mais je trouve que la situation que nous vivons est particulièrement adaptée à cette citation de Sénèque : « La vie, ce n’est pas d’attendre que l’orage passe, c’est d’apprendre à danser sous la pluie. »
Notre quotidien a changé, c’est vrai. Il y a des contraintes, c’est vrai également, mais l’un des gestes barrières les plus efficaces dans le milieu professionnel : le télétravail. Plus de 80% des grandes entreprises ont d’ores et déjà signé des accords de télétravail intégrant deux ou trois jours de télétravail par semaine, avec tous les bénéfices qui vont avec en termes de télétravail.
Les PME sont un peu à la traîne sur ce sujet avec 79% des dirigeant.e.s de ces entreprises qui ne souhaitaient pas continuer le télétravail. Mais ils n’auront pas le choix. En effet, pas un entretien de recrutement ne se déroule sans que le candidat ne demande quel est l’accord de télétravail de l’entreprise. Or, petit à petit, le chômage baisse (le chômage est passé en dessous du niveau d’avant pandémie et continue de baisser) et ce sont les salariés qui auront le choix entre plusieurs entreprises.
Le droit au télétravail est devenu un acquis, c’est une certitude. Toute entreprise voulant attirer, et garder, les talents ne pourront faire l’économie d’un accord de télétravail.
3- Une nouvelle normalité
Les chiffres de l’Angleterre auraient tendance à nous le prouver : la pandémie est là, mais les formes graves sont en chute libre grâce à la vaccination. Ainsi, septembre sera vraiment le début d’une nouvelle ère dans laquelle nous allons probablement vivre pendant quelques mois : retour du présentiel par exemple. Alors certes, il est probable que les pauses à la machine à café avec 10 collègues sans masque ne soient pas pour demain, mais rien que de pouvoir revenir au bureau de façon régulière, quel bonheur, non ?
Chaque entreprise, chaque équipe, va devoir imaginer sa nouvelle normalité qui sera très, très différente de celle de septembre dernier. Alors, bien sûr, la question des salariés non-vaccinés va se poser, surtout à partir du mois d’octobre, mois où les test PCR seront rendus payants. Dans les pays où les tests sont déjà payants, le prix va de 50€ (Allemagne, Canada) à 347€ (Japon). Un peu cher si un test doit être fait toutes les 48.00.
Alors oui, cette question de la gestion des non-vaccinés en entreprise est une question absolument majeure. Elle a été traitée pour les métiers de la santé et pour un certain nombre de métiers… pas encore pour les autres entreprises.
Mais encore une fois, rappelons-nous de ce que nous avons vécu à la rentrée dernière. À cette époque, 100% de la population mondiale vivait dans la crainte d’une nouvelle vague de la pandémie et d’un confinement. Aujourd’hui, une nouvelle vague est là… et nous ne sommes pas reconfinés : soyons heureux de cela. Les réunions, la gestion des pauses, les espaces détentes… autant de sujets que chaque entreprise va devoir traiter afin d’apprendre à vivre en intégrant les nouvelles données.
CONCLUSION
Vivons-nous dans un monde parfait ? Non, bien entendu. L’était-il avant la pandémie ? Certainement pas. La différence est que les problématiques à gérer sont différentes. La seule certitude, c’est que la période à venir nous propose beaucoup plus d’éléments positifs que les mauvaises nouvelles que nous enchaînons depuis plus d’un an et demi.
L’optimisme dont nous pouvons faire preuve aujourd’hui est basé sur des faits concrets. Le chômage est en recul, la tension dans les services de réanimation est à 37% au niveau national, le télétravail est devenu une réalité, nous devrions atteindre l’immunité collective avant la fin de l’année. Alors oui, les Cassandres vous diront que tout peut s’effondrer si un nouveau variant arrivait et était résistant au vaccin… oui, ce n’est pas à exclure. Mais à ce jour, il n’est pas là et nous avons mérité le droit de nous détendre un petit peu et de profiter d’une petite dose d’optimisme, non ?
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