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5 PEURS A OUBLIER POUR ETRE HEUREUX EN ENTREPRISE !


Dans la vie personnelle et/ou la vie professionnelle, nous avons tous envie de réussir, souvent persuadés que cela conditionne notre bonheur. Cela étant dit, il faut oublier la notion surannée de réussite uniquement basée sur des données (uniquement) économiques. Nous avons tous notre propre définition de la réussite. Pour certains, cela sera d’aller le plus haut possible dans la hiérarchie ou d’avoir une Rolex avant 50 ans, pour d’autres de trouver un bon équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle ou encore de s’épanouir dans son travail sans avoir d’ambition particulière. Le concept même de réussite ne peut, à mon sens, pas être unique et global pour l’humanité tant il est divers; Le seul point commun peut-être de la réussite : une forme de zénitude chez celui qui sait avoir réussi. Une chose est certaine, quelle que soit sa définition, la réussite ne débarque pas sans rien faire ! La réussite, ça se mérite.


Par contre, quelque chose d’assez généralement partagé chez les Hommes, c’est cette incapacité à se satisfaire de ce qu’il a : l’herbe est souvent plus verte dans le champ du voisin, on joue au jeu du « et si j’avais fait ça… » et, chose assez spécifiquement française, râler est une seconde nature chez nous. Comment rendre compatible notre volonté de réussite et notre incapacité à se satisfaire ? Au regard du record mondial de consommation d’antidépresseur, il semblerait que les médecins nous proposent une piste… personnellement, je ne suis pas preneur !


Je suis convaincu que cette apparente contradiction n’est qu’apparente et que beaucoup de ces comportements sont liés au double effet de ne pas avoir « réussi » et la gestion de nos peurs. Râler, se plaindre ne sont rien d’autre que des moyens de protection contre ces peurs… alors : débarrassons nous en pour réussir !!! Mais avant cela, il faut les identifier. J’en ai compté 5 principales :


1- LA PEUR DE L’ECHEC

Probablement la plus courante, la peur de l’échec est ce qui va nous paralyser pour certains choix, que ce soit dans notre vie professionnelle ou personnelle. L’échec fait partie de la vie, dès le plus jeune age : combien de fois un bébé doit il tomber avant de pouvoir faire ne serait-ce que quelques pas debout ? Vous imaginez ce qui se passe dans la tête d’un bébé ? L’acharnement qu’il faut ? Et cependant, cela ne vous ai jamais venu à l’idée qu’un bébé à un moment se dise « bon, là, ça fait 100 fois que je tombe dans la journée, j’en ai marre, je marcherai jamais, vive le 4 pattes ad vitam» ! C’est bien que, quelque part, en nous, nous avons cette énergie de faire face à l’échec car nous savons, au plus profond de nous, que la réussite est une option.


En France, l’échec n’est pas une option, il est socialement rejeté, contrairement aux sociétés anglo-saxonnes, et surtout les Etats Unis. Il n’existe absolument aucun succès qui ne se soit construit sur quantité d’échecs, Marc Simoncini, le créateur entre autres de Meetic le répète souvent pour l’avoir lui même expérimenté ! Mais la peur de l’échec, ce n’est pas uniquement pour faire de grandes choses ou devenir multi-millionaire, c’est ce qui va nous mettre une boule au ventre toute la nuit avant une présentation importante ou un entretien par exemple.

Une solution pour oublier cette peur ? Pensez aux conséquences sur vous de l’échec et relativisez, vous n’en serez que meilleur. La peur de l’échec n’empêche pas d’agir… juste de réussir en étant serein.


2- LA PEUR DE PASSER POUR UN(e) IDIOT(e)

Qui n’a pas, durant une réunion, hésité à intervenir alors que vous étiez convaincu que ce que vous aviez à dire était pertinent, de peur de passer pour un(e) idiot(e) ? Alors, c’est vrai, il m’est parfois arrivé d’intervenir dans des réunions et de passer pour un abruti… erreur de jeunesse lié à mon enthousiasme. Cependant, l’age et l’expérience aidant, si j’ai une conviction, je la partage, quel que soit le niveau de mon interlocuteur.


Je préfère le collaborateur qui essaye, quite à dire une bêtise, plutôt que celui qui reste silencieux en attendant que ça passe.


Il n’est personne qui puisse m’impressionner assez pour que je m’auto-censure de peur d’être à coté de la plaque. Que l’on se comprenne bien, il ne s’agit nullement d’être arrogant ou prétentieux, juste d’être conscient que n’importe qui peut avoir une bonne idée ou une réflexion qui fera avancer le groupe, quel que soit son niveau hiérarchique. Ce sont les organisations qui libèrent la parole et la pensée qui sont les plus créatives et dynamique. Penser que le temps de parole est uniquement lié à son niveau hiérarchique est une erreur, pour soi et pour l’entreprise.

En résumé, que le manager qui n’a jamais dit quelque chose de stupide jette la première pierre sur celui qui vient d’en dire une !

Ce qui est vrai en entreprise l’est également dans la vie de tous les jours car la pression sociale nous impose certains comportements. Si votre rêve est de suivre des cours du soir de macramé ou de faire du jonglage dans la rue, assumez le malgré les potentielles moquerie de votre entourage !


3- LA PEUR DE SE FAIRE VIRER

La crise n’aide pas, je vous l’accorde, mais trop d’organisations ne bougent plus car leurs équipes, de peur de faire une erreur lié à celle de se faire virer ne font plus preuve d’initiative. Faut-il nier la possibilité de se faire virer à cause d’une initiative qui tourne mal ? Non, certes ! Cependant, cela vaut-il vraiment le coup de travailler pour une entreprise qui préfère l’immobilisme au mouvement ? D’ailleurs, quelques entreprises utilisent cette peur de façon plus ou moins explicite pour obtenir plus de leurs collaborateurs, et là, je ne parle pas de négociations dans le cadre de problèmes économiques d’une entreprise, je parle plutôt de ces entreprises qui font comprendre que l’on a bien de la chance d’avoir un boulot, que dehors il fait froid et qu’il y a des dizaines de personnes qui pourraient faire ce travail.


Tous les indicateurs montrent que ces méthodes auront de moins en moins d’impact sur ce que l’on appelle les générations Y et Z, beaucoup détachées et réalistes sur ce qu’est l’entreprise. Alors, pour les vieux comme moi, une seule solution : rajeunir en me disant que si je me fait virer pour une initiative ou une demande que je fais : peu importe ! Ce n’est qu’un travail après tout et, surtout, nous avons tous tendance à oublier quelque chose qui est loin d’être un détail : certes, l’entreprise nous apporte un salaire, une place dans la société, un boulot mais il s’agit d’un échange ! Nous apportons également à l’entreprise, notre créativité, notre énergie et, en cela, l’échange doit être équilibré ! Nul n’est irremplaçable, c’est une évidence, mais nécessairement, mon remplaçant sera différent, meilleur ou plus mauvais, l’entreprise le sait, recruter est complexe.


N’ayez pas peur, l’entreprise a autant besoin de vous que vous d’elle.


4- LA PEUR DU CHANGEMENT / DE L’INCONNU

Personnellement, si on me met en haut d’une falaise, que l’on me bande les yeux et que l’on me dit, « vas-y, saute, tu verras, tout va bien se passer », clairement, je n’y vais pas à moins qu’une bonne âme ne me pousse ! L’inconnu, c’est aussi la peur d’y laisser sa peau, ce qui n’est pas forcément une image. L’inconnu, c’est quoi ? Changer de poste, changer d’entreprise ou pire, changer de métier. Tous ces changements sont des falaises d’une certaine manière.


Comment une telle peur peut-elle se gérer ? Tout est question d’équilibre en fait. A mon sens, le seul moyen de lutter contre la peur de l’inconnu est de la mettre en balance avec les insatisfactions de la situation actuelle. je compare souvent la relation d’un salarié avec son entreprise à la relation de couple. Nous avons tous quitté quelqu’un et ce n’est pas facile. Certes, la peur de blesser la personne mais aussi, parfois, la peur de l’inconnu : la solitude… et la suite ! Par contre, le quotidien insatisfaisant a fait que nous avons trouvé le courage de partir.


Ainsi, dès que l’on sait que la peur de l’inconnu pointe son nez, il faut revenir à de bonnes vieilles méthodes : 2 colonnes, une avec les points positifs, une avec les négatifs… et comptez les points à la fin. Tuer la peur de l’inconnu, c’est rationaliser cette peur !

Franchement, si l’on prend un peu de recul, avec nos vies d’occidentaux très confortables, nous devrions être capable de relativiser beaucoup de choses. Nous sommes loin d’être des pionniers perdus au milieu de la jungle devant se battre pour se nourrir.


5- LA PEUR D’ETRE DIFFERENT

Depuis notre plus jeune age, généralement, se fondre dans la masse est un objectif quotidien. Ceux qui sont roux, ont eu des lunettes très jeunes ou un handicap petit ou grand le savent bien, la différence dans les cours d’école passe mal. Mais quand on parle d’une différence physique, bien souvent, ces personnes retirent de leur enfance une force que la moyenne des gens n’a pas. Passer une enfance à être différent et comprendre qu’au final, il faut faire avec et en faire une force, ça forge une personnalité. Je ne vais pas passer trop de temps sur ce point ayant écrit un article entier sur le sujet mais, en résumé, en entreprise, le conformisme à tout crin ne paye pas ! Une entreprise n’est pas un troupeau de moutons ni une cour d’école, en tout cas pas en permanence et si la peur d’être différent vous paralyse, détendez vous, c’est votre différence qui fera que vous serez indispensable à l’entreprise et en aucun cas tout ce que vous avez en commun avec vos camarades de jeux.

Si vous êtes interchangeables, à quoi bon ?


CONCLUSION

Se débarrasser de ses peurs n’est pas uniquement un moyen de réussir mieux d’une façon générale mais c’est également de se satisfaire de ce que l’on a, ce qui est déjà énorme. Ces 5 peurs nous pourrissent le quotidien et quand elles se cumulent, c’est encore pire. Les gérer, c’est petit à petit prendre de la distance vis à vis de problèmes qui au final ne sont pas si grave que cela. Pour celles et ceux qui ont déjà eu une boule au ventre le dimanche soir avant d’attaquer la semaine, vous savez ce dont je parle !


Avec Bob sur scène

L'AUTEUR
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