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Bienveillance bien ordonnée commence par soi même !


La bienveillance en entreprise… aaaaaah, quel thème ! Décrié par certains, moqué par d’autres, il semblerait malgré tout que la bienveillance soit une demande forte de la part de beaucoup. Cela étant dit, nous avons souvent tendance à exiger des autres, notre manager, nos amis, notre famille, d’être bienveillant avec nous. Nous ressentons comme une agression tout acte qui ne serait pas bienveillant. C’est vrai… et c’est normal. La question que je pose est la suivante : sommes-nous bienveillants avec nous-même. Vous avez bien lu ! Je ne pose pas la question de savoir si nous sommes bienveillants avec les autres, ça, nous essayons autant que faire se peut de l’être , mais bien « sommes-nous bienveillants nous-même ? ». Pour répondre à cette question, il faut aborder les thématiques suivantes :

1- Savoir s’accepter tel que l’on est

Vous n’en avez pas assez-vous de vous dire sans cesse « si je faisais un effort, je pourrais être comme ci ou comme cela » ou bien « si je me bougeais, je pourrais faire ceci, ou bien cela » ? Ces questions sont certes parfois légitimes mais il me semble urgent de savoir se satisfaire de ce que l’on a et de cesser de se faire du mal. Etre bienveillant envers soi-même, c’est regarder en arrière, le chemin parcouru et se dire qu’au final, on est pas si naze que cela ! Tout nous met la pression, les médias, les journaux féminins un mois avant l’été, l’entreprise, la société qui nous explique qu’idéalement il faut être ultra-performant en tant que professionnel et un père/mère exemplaire… Parfois, il faut savoir dire « STOP » et admettre qu’un peu d’imperfection dans ce monde qui nous pousse à devoir être parfait, c’est non seulement normal, mais souhaitable ! Franchement, un monde où tout le monde ressemblerait à un stéréotype fixé par on ne sait trop qui… ça s’appelle un monde de robots.

2- Savoir s’écouter / prendre soin de soi

J’ai une très mauvaise nouvelle pour vous : vous n’êtes ni Superman, ni Superwoman ! Le côté « je suis capable de travailler 12 heures par jour, d’être disponible pour tout le monde, de gérer mes enfants, mon conjoint, mes amis, mes vacances mes sorties et la rage de dent du petit dernier et ça 7 jours sur 7 », cela porte un nom : la préparation au burn-out ! Non seulement il faut apprendre à dire non (article à lire à ce sujet) mais il faut savoir également se ménager des moment juste pour soi et personne d’autre, a minima chaque semaine mais idéalement chaque jour. Cela vous est déjà arrivé de vous lever un jeudi en vous disant « chouette, c’est vendredi » et de déprimer pendant 5 minutes au moment où vous réalisez que la grasse matinée n’est pas pour tout de suite ? Je sais… je connais aussi ! Savoir s’écouter, c’est définir ses limites et s’accorder du temps quand il le faut. L’équilibre vie perso/vie pro est important, nous le savons tous ; mais l’équilibre vie dédiée aux autres / vie égoïstement tournée vers son seul bien être l’est également.

3- Assumer ses erreurs

Il nous arrive à tous de nous tromper. C’est non seulement humain mais c’est utile pour progresser, que ce soit au travail ou dans notre vie personnelle. Sans erreur, pas de créativité, pas d’évolution, pas de bêtises de Cambrai. Assumer ses erreurs c’est en premier essayer de comprendre pourquoi elle a été commise. Dans un second temps, c’est essayer d’en tirer quelque chose de positif. Un enfant qui apprend à marcher tombe en moyenne 2000 fois avant de réussir à aligner 3 pas. A chaque chute, il ne déprime pas, ne se décourage pas… il analyse ce qu’il doit faire de différent pour y arriver… et cela 2 000 fois !!! Vous imaginez ? En comparaison, le nombre de nos erreurs d’adulte semblent bien mince ! Il faut apprendre à voir ses propres erreurs comme autant d’opportunité de succès à venir. Simple à dire… je le sais bien. Cependant, une certitude : en restant bloqués et tétanisés par ses erreurs, nous ne bougeons plus.

4- Savoir être paresseux

Nous avons une tendance à angoisser de ne rien avoir à faire… un agenda de ministre, c’est forcément celui de quelqu’un qui existe et qui est important. La réunionite aiguë est l'une des maladies les plus répandues dans nos entreprises par exemple et ce n'est certainement pas dans un soucis d'efficacité. Apprendre à être paresseux, c'est apprendre à perdre du temps... pour en gagner par la suite. Je n'invente absolument rien en la matière, Jean de La Fontaine nous l'a parfaitement expliqué avec "le lièvre et la tortue". Les mauvais esprits vont me dire "OK Gaël..; mais la tortue n'a pas le choix, elle est lente par nature" ! Sauf que moi, je ne vous parle pas de la tortue mais bien du lièvre. Pour vous remémorer l'histoire, le lièvre sachant qu'il est beaucoup plus rapide que la tortue se repose tranquillement jusqu'au moment où, ayant été trop paresseux, la tortue passe la ligne d'arrivée, le lièvre ne pouvant plus la rattraper. Pour autant, si vous y regardez bien... si le lièvre avait fait l'inverse, c'est à dire se speeder puis se reposer pendant que la tortue continuait sa course... des deux vies, laquelle préférez vous ? Les deux font le travail, les deux y arrive, mais l'un peut être paresseux ! Cette anecdote me menant directement au point suivant.

5- Ne pas (plus) procrastiner

Remettre à plus tard ce que l'on peut faire tout de suite. Si l'on reprend la fable de La Fontaine, il est facile de comprendre pourquoi cela ne peut-être efficace. Le lièvre au lieu de remettre à plus tard le fait de courir aurait mieux fait de le faire immédiatement car non seulement il a dû faire le même travail mais en se fatiguant plus... et en perdant ! La loose totale en quelque sorte !

Nous avons tous reçu un mail un jour, l'avons lu pour nous dire... j'y répondrait plus tard. En général, quelques jours plus tard, nous réalisons avec horreur que nous l'avons oublié et c'est trop tard (syndrome du lièvre qui perd la course) ou nous réalisons que nous avons 20 mails que nous avons "enterrés" et, pas le choix, il faut bien enchaîner les réponses aux 20 mails (syndrome du lièvre qui s'épuise).

Conclusion

Oui, nous avons tout à gagner à nous comporter avec bienveillance avec nous-même. Plus efficaces, plus zens, plus endurants, difficile de refuser tout de même. Par ailleurs, je ne crois pas que l'on puisse être bienveillant avec les autres si l'on ne l'est pas avec soi même, l'inverse étant également vrai d'ailleurs. La bienveillance est une véritable façon de vivre et d'être, avec nous même et les autres.

Alors... on commence quand ?


Je suis auteur, chroniqueur et conférencier... ci-dessous, quelques liens utiles.

Avec Bob sur scène

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