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Bien-être au travail : les fondamentaux


Quel vaste sujet que celui-ci : le bien-être au travail. La littérature à ce sujet est immense et à une époque où plus de 10% de la population active française a ou va faire un burn-out, cela n’est que peu étonnant.

Cependant, je constate que, bien souvent, le sujet est abordé par les solutions plutôt que par les finalités d’une stratégie du bien-être en entreprise. Je sais que cela peut choquer, mais une entreprise doit être aussi efficace, productive et créative que possible. Le paradigme qui est en train de changer est que contrairement aux galériens que l’on fouettait pour qu’ils rament plus vite, tout montre qu’améliorer le bien être réduit l’absentéisme, augmente la productivité, l’implication et la créativité des collaborateurs. Une fois que l’on a dit cela : faut-il donner des cours de yoga à ses collaborateurs, favoriser la déconnexion numérique, installer un baby-foot à l’entrée, leur offrir un coach de vie ?

Rien de tout cela... avant d'avoir déterminé quel est l’objectif visé. Améliorer le bien-être des salariés peut avoir plusieurs objectifs bien établis et, en fonction de l’entreprise, il faudra choisir telle ou telle solution pour l’atteindre.

1-Réduire l’absentéisme

Une grande partie de celui-ci est dû au stress. Quand on sait que pour 32% des salariés, le management est source de stress, former le management à un management plus tourné vers l’humain est une priorité. Chaque entreprise doit se poser la question de la qualité de son management. Il ne s’agit pas pour cela de passer par une auto-évaluation des managers par les entretiens annuels mais, par exemple, de faire comme General Electric et de passer par une évaluation permanente des managers par leurs collaborateurs… ou d’utiliser une application comme Ourcompany qui permet de faire cette évaluation en temps réel. Les entreprises agissant sur ce levier réduisent, selon une étude GALLUP, l’absenteisme jusqu'à 48% !!!

2-Stimuler la créativité

Tout le monde est susceptible d’avoir une bonne idée. Ne pouvoir l’exprimer génère de la frustration. Alors certes, il y a bien le concept de la boite à idée mais celle-ci finit souvent pleine de poussière car au final, une fois mon idée mise au fond de cette boite… je ne sais pas ce qui se passe. Des méthodes beaucoup plus efficaces et impactantes ont été misent en place permettant non seulement aux salariés d’exprimer leurs idées mais également de savoir pourquoi elles sont refusées ou, le cas échéant, de s’occuper du projet si elles sont choisies. Stimuler la créativité, c’est également valoriser l’individu.

Mais c’est également stimuler les échanges entre personnes de différents services qui, de par leur différence, peuvent se compléter. La mise en place, sur certains sujets, d’organisation par groupes de projet permet cette saine émulation.

3-Attirer les nouveaux talents

Personne n’attire les mouches avec du vinaigre, c’est bien connu. Or, les générations X et Y ont une relation beaucoup plus distanciée que leurs ainés vis-à-vis de l’entreprise. Travailler jusqu’à minuit tous les soirs pour rendre un dossier n’est plus un mode de vie acceptable par ces générations. Je conseille un certain nombre d’entreprises qui doivent changer leurs méthodes de travail pour pouvoir attirer, et garder ces jeunes talents pour qui l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle n’est pas une option.

4-Fidéliser ses collaborateurs

Recruter prend du temps… et coute cher. Tout départ est déstabilisant pour une entreprise. La qualité de vie au travail est également un vrai levier pour réduire le turn-over. Encore faut-il pouvoir l’évaluer. Une usine FIAT au Brésil demande à chacun de ses ouvriers, avant d’entrer à l’usine, d’appuyer sur un bouton : vert si tout va bien, orange si ce n’est pas top mais OK pour travailler, rouge si ça ne va vraiment pas. En cas de rouge, la personne est immédiatement reçue par sa hiérarchie et la RH pour traiter le problème. Sur une année, 80% des salariés ont appuyé au moins une fois sur le rouge. Se sentir écouté, c’est le début du bien-être.

5-Augmenter la productivité

Je le sais bien, augmenter la productivité, dans l’inconscient collectif, c’est augmenter les cadences, pousser les collaborateurs jusqu’à leurs limites. Et pourtant, la qualité de vie au travail augmente l’implication des salariés et donc… leur productivité ! Une étude Gallup montre que les entreprises qui valorisent l’engagement de leurs salariés augmentent la productivité de leur salarié de 21%. Et l’engagement passe avant tout par la reconnaissance, par la valorisation des salariés et par le sens donné à leur mission. Je trouve très intéressant les expériences d’ « intrapreneurship » menées par certains grands groupes qui prouvent concrètement la confiance qu’ils font à leurs collaborateurs.

CONCLUSION

Bien entendu, ces 5 objectifs ne s’excluent pas les uns les autres. Idéalement, une entreprise devrait mettre en place une politique de QVT globale en ayant comme objectif d’agir sur tous les leviers. Mais, contrairement à ce que je peux entendre ici ou là, avoir une véritable stratégie de Qualité de Vie au Travail n’a rien d’altruiste. Il s’agit, enfin, d’un intérêt partagé entre le salarié et son employeur. L’un se sent mieux, plus heureux et épanoui, l’autre profite d’une énergie décuplée de la part de son collaborateur… gagnant gagnant. Pourquoi ne pas s’y mettre dès demain ?

Avec Bob sur scène

L'AUTEUR
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