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Ce que vos équipes attendent vraiment de vous (indice : ce n’est pas l’argent)


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On entend souvent que pour motiver une équipe, il suffit d’augmenter les salaires, d’offrir des primes ou des avantages financiers. Bien sûr, la rémunération est importante : personne ne travaille uniquement par passion ou par idéal. Mais croire que l’argent est la clé principale de la motivation, c’est passer à côté de l’essentiel. Car la motivation, la vraie, celle qui fait rester, progresser et s’engager, ne dépend pas uniquement du montant inscrit en bas de la fiche de paie. Elle naît avant tout de la qualité de la relation, du sentiment d’utilité, de la reconnaissance, du climat humain au quotidien.


J’ai posé récemment la question à ma communauté sur LinkedIn et vous êtes 3 000 à avoir répondu : « Votre plus grande source de motivation au travail, c’est : 23 % ont répondu l’ambiance, 24 % la reconnaissance, 12 % l’argent, et 41 % le sens.


Autrement dit, pour 88 % des votants, ce qui les motive vraiment n’est pas l’argent. Le message est limpide : ce que vos équipes attendent de vous, ce sont des gestes humains, une direction claire, un respect authentique, et une relation professionnelle qui a du sens.


Le sens : ce que tout le monde recherche, même sans le dire

Le sens est devenu une condition indispensable pour s’engager dans son travail. On peut être très bien payé, avoir un poste enviable, bénéficier d’avantages rares… mais si ce que l’on fait n’a plus de sens, tout finit par s’effriter. Le sens, ce n’est pas une idée abstraite ou une grande phrase accrochée au mur. C’est la conviction intime que son travail sert à quelque chose, que ce qu’on fait a un impact, que chaque action n’est pas juste un geste parmi d’autres. Donner du sens, c’est aider chacun à comprendre comment son rôle s’inscrit dans un projet plus large.


C’est aussi accepter que certaines tâches ou décisions doivent être expliquées, discutées, contextualisées. Lorsque les collaborateurs comprennent pourquoi ils travaillent, la motivation devient presque naturelle. Quand ils ne comprennent plus, le désengagement s’installe vite.


La reconnaissance : de loin le carburant psychologique le plus puissant

Juste derrière le sens arrive la reconnaissance, citée par 24 % des répondants à mon sondage. Et ce n’est pas surprenant. La reconnaissance, c’est l’oxygène du quotidien. Sans elle, les efforts perdent leur saveur et les réussites deviennent invisibles. À l’inverse, quand un manager prend le temps de dire « merci », « bravo », ou simplement « j’ai vu ton travail », tout change. La reconnaissance n’a rien d’extraordinaire : elle peut tenir en une phrase, un message, un geste. Mais son effet est profond. Elle nourrit l’estime de soi, renforce la confiance, soutient la motivation.


Et surtout, elle rappelle à chacun qu’il existe aux yeux des autres. L’absence de reconnaissance, elle, ne détruit rien d’un coup : elle use, lentement mais sûrement. Une motivation qui s’effrite, un moral qui baisse, et petit à petit, une forme de distance émotionnelle s’installe. Un collaborateur reconnu s’implique davantage, prend des initiatives, se sent responsable. Un collaborateur ignoré fait le minimum, puis finit par partir.


L’ambiance : ce que les chiffres ne mesurent pas mais que tout le monde ressent

L’ambiance de travail arrive en troisième position du sondage, avec 23 %. Et là encore, rien d’étonnant. On passe plus de temps avec ses collègues qu’avec sa famille, et la qualité du climat quotidien influence directement la motivation. Une ambiance saine n’est pas une ambiance parfaite : c’est un climat où l’on peut parler, se tromper, demander de l’aide, poser des questions. Un climat où l’humour a sa place, où l’on sent qu’on peut être soi-même, où les tensions ne sont pas balayées sous le tapis. L’ambiance reflète la manière dont les gens se respectent, collaborent et se soutiennent. Quand elle est bonne, elle donne envie de se lever le matin. Quand elle est toxique, elle vide de toute énergie, même avec un beau salaire.


L’argent : important, évidemment… mais pas comme on le croit

L’argent arrive en dernière position, avec 12 %, et ce résultat mérite d’être compris, pas minimisé. L’argent n’est pas un bonus, ce n’est pas un « petit plus ». C’est un fondement : sans rémunération juste, tout le reste s’écroule. Mais l’argent est un motivateur fragile. Il motive à court terme, rarement à long terme. Après une augmentation, l’effet s’estompe rapidement. Et si les conditions humaines ne suivent pas, aucune rémunération n’empêchera le départ d’un collaborateur. L’argent retient temporairement. Le sens, la reconnaissance et le lien humain fidélisent durablement.


Ce que vos équipes attendent vraiment : de l’attention, pas des miracles

Vos équipes ne vous demandent pas d’être des super-héros, mais d’être présents. Pas d’être parfaits, mais d’être justes. Elles attendent de la clarté, de l’écoute, de la reconnaissance. Elles n’attendent pas que vous soyez celui qui sait tout, mais celui qui comprend ce qu’elles vivent. Elles attendent un cadre, une direction, une attention sincère. Elles attendent qu’on les traite comme des personnes, pas comme des ressources. En réalité, vos équipes attendent que vous leur rappeliez qu’elles comptent. Et ça, ce n’est ni coûteux, ni compliqué. C’est une posture.


Comment répondre concrètement à ces attentes ?

La réponse tient en trois mots : attention, cohérence, constance. L’attention, c’est écouter sans juger, observer ce qui se passe réellement, prendre le temps de comprendre ce qui motive chaque personne. La cohérence, c’est aligner ce que l’on dit avec ce que l’on fait. On ne peut pas parler de bienveillance si l’on oublie la reconnaissance. On ne peut pas demander de l’engagement sans donner du sens. La constance, enfin, c’est cette régularité qui fait toute la différence. Une reconnaissance rare n’a pas d’impact. Une écoute ponctuelle ne suffit pas. La motivation se construit dans la répétition de petits gestes : un merci, une explication, un message de soutien, un feedback honnête et respectueux.


Conclusion

En fait… si vous ne deviez retenir qu’une seule chose de cet épisode, c’est que vos équipes n’attendent pas de vous des grandes promesses, mais des petites preuves d’attention. Elles attendent que vous reconnaissiez leur travail, que vous donniez du sens à ce qu’elles font, que vous créiez un climat où elles peuvent être elles-mêmes. La rémunération est importante, bien sûr, mais elle n’est jamais la réponse à tout. Ce qui fait qu’une personne reste, progresse et s’engage, c’est ce qu’elle ressent au quotidien dans son travail.

« Les gens oublieront ce que vous avez dit, oublieront ce que vous avez fait, mais n’oublieront jamais ce que vous leur avez fait ressentir. »— Maya Angelou, écrivaine américaine (1928 – 2014)

Et vous ? Qu’est-ce qui vous motive le plus chaque matin : ce que vous gagnez, ou ce que vous vivez ?


Et histoire de rire en équipe....

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