Fatigue émotionnelle : comprendre ce qui nous vide vraiment
- Gaël Chatelain-Berry

- il y a 5 jours
- 3 min de lecture

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Il y a un jour très précis où quelque chose s’est passé.Un jour qui m’a fait comprendre que je vivais une fatigue dont je n’avais jamais vraiment pris conscience.
Ce matin-là, je me souviens être arrivé au bureau avec cette impression étrange que tout allait m’irriter.Pas parce que j’avais mal dormi, j’avais même eu une nuit correcte.Mais comme si chaque petite demande, chaque notification, chaque « Hé, t’as deux minutes ? » appuyait sur un bouton déjà enfoncé depuis très longtemps.
Je m’assois, j’allume mon ordinateur, et avant même d’avoir ouvert un seul e-mail, un collaborateur frappe à ma porte.Rien d’urgent, rien de grave, une simple demande. Et là, je sens que je suis à deux doigts de perdre patience pour quelque chose qui, objectivement, ne méritait aucune tension.
À ce moment-là, j’ai compris que ce n’était pas la fatigue classique.J’étais vidé émotionnellement. Et cette fatigue-là, beaucoup d’entre nous la vivent sans mettre de mots dessus.
Alors, parlons-en.Parce que cette fatigue émotionnelle est beaucoup plus fréquente que nous ne l’imaginons.Selon une enquête menée en 2023, près de 40 % des salariés affirment avoir du mal à gérer leurs émotions au travail.C’est énorme.
Qu’est-ce qui nous vide vraiment ?
Pour moi, il y a trois éléments majeurs.
1. La surcharge invisible
La fatigue émotionnelle ne vient pas uniquement du travail en lui-même.Elle vient de l’accumulation d’interactions.Tensions non dites, mails agressifs, réunions où nous n’osons pas nous exprimer, sollicitations permanentes.C’est une surcharge qui ne figure nulle part dans nos fiches de poste, mais elle est là.Silencieuse, omniprésente.
Et nous avons parfois du mal à reconnaître cette fatigue.Nous nous disons que ça ira mieux demain.Sauf que l’accumulation finit par nous user en profondeur.
2. Le coût de faire bonne figure
Le coût d’être professionnel quand quelque chose heurte nos valeurs.C’est comme porter un sac à dos rempli de petites pierres.Une pierre, puis une autre.À la fin de la journée, nous rentrons vidés sans comprendre pourquoi.
3. Le manque de moments pour respirer
Tout doit aller vite, tout paraît prioritaire.Nous avançons sans respirer, sans pause émotionnelle réelle, sans moment pour revenir à nous-mêmes.Ce qu’il nous manque, ce ne sont pas des compétences, ce sont des respirations.
Comment reconnaître la fatigue émotionnelle ?
Voilà quelques signaux révélateurs.L’irritabilité accrue, la difficulté à se concentrer, le besoin de s’isoler, la sensation d’être au bord, le décalage entre ce que vous ressentez et ce que vous montrez, l’énergie émotionnelle à zéro dès le matin.Si vous vous reconnaissez, il est possible que vous soyez en fatigue émotionnelle.
Comment commencer à aller mieux ? Parce que cette fatigue n’est pas une fatalité.
1. Mettre fin à certaines interactions
Nous n’avons pas à être disponibles en permanence.Dire « je ne suis pas disponible maintenant » est une compétence.Dire « parlons-en plus tard » aussi.Ce sont des actes de protection, pas un manque de respect.
2. Identifier ce qui vous vide le plus
Nous n’avons pas les mêmes sources d’épuisement.Pour certains, ce sont les conflits latents.Pour d’autres, la surcharge numérique.Pour d’autres encore, les réunions interminables.Faites la liste.Nommer une émotion ou une situation lui fait déjà perdre du pouvoir.
3. Créer de vrais micro-moments de respiration
Deux minutes peuvent suffire.Une respiration consciente, un moment pour laisser retomber la tension.C’est simple, concret et incroyablement efficace.
4. S’accorder de l’indulgence
Nous sommes souvent nos pires juges. La fatigue émotionnelle est un signal, un message, une invitation à nous écouter.L’indulgence, ce n’est pas lâcher prise.C’est reconnaître que nous sommes humains. Et que cela fait partie de notre force.
Conclusion
Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose, c’est que la fatigue émotionnelle n’est pas une faiblesse.C’est un indicateur précieux.Un rappel que nous avons des limites.Nous avons le droit d’être épuisés émotionnellement. Et nous avons la responsabilité de nous écouter avant que cette fatigue ne devienne de l’épuisement.La reconnaître, c’est déjà commencer à aller mieux.
Pour aller plus loin :
1- Le paradoxe des peurs au travail : et si on avait (enfin) compris ce qui compte vraiment ?
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