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Le burn-out : comprendre la glissade avant la chute


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Il existe des fatigues dont nous parlons facilement… et d’autres que nous avons du mal à reconnaître. Parmi elles, cette sensation de glisser doucement vers quelque chose qui ne nous ressemble plus. Une glissade lente, silencieuse, presque invisible, qui précède souvent le burn-out bien avant que la chute arrive.


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Aujourd’hui, nous devons parler de ce phénomène si fréquent et pourtant si mal compris : le burn-out. Beaucoup imaginent qu’il arrive d’un coup. Dans les faits, il commence bien avant. Il commence par une fissure. Une fatigue qui n’est pas du sommeil. Une émotion qui s’éteint. Une énergie qui s’effrite. Peut-être avez-vous déjà ressenti cela sans réussir à mettre un mot dessus.


Une glissade presque imperceptible

Je me souviens d’une scène très précise. C’était il y a une quinzaine d’années. Une collègue, brillante, engagée, habituellement rayonnante, frappe à la porte de mon bureau. Elle s’assoit et me dit, d’une voix étonnamment calme : « Je ne ressens plus rien. » Pas de tristesse. Pas de colère. Rien. Cette phrase m’a frappé parce qu’elle révélait quelque chose de profond. Les signes avaient pourtant commencé bien avant : des journées à rallonge, des dossiers qu’elle acceptait en plus des siens, des mails envoyés à minuit. Je pensais qu’elle traversait simplement une période chargée. En réalité, elle glissait. Lentement. Et je ne l’avais pas vu.


Cette glissade, beaucoup la vivent. Peut-être vous aussi. La vraie question devient alors : comment la reconnaître à temps ?


Le premier signe : l’usure émotionnelle

Nous la ressentons sans toujours réussir à la formuler. Une fatigue intérieure. Un poids qui alourdit ce qui nous portait auparavant. Un effacement progressif de nos émotions. Tout devient plus complexe, même les choses simples. Quand avez-vous eu l’impression d’être vraiment léger pour la dernière fois ?


Le deuxième signe : la perte de sens

Ce n’est pas que le travail devient insupportable. C’est que la motivation s’effrite. Ce qui demandait un peu d’énergie en demande soudain beaucoup. Une réunion devient une montagne. Une tâche anodine devient un effort. Le sens s’évapore et, avec lui, notre élan.


Le troisième signe : la culpabilité

C’est probablement l’un des mécanismes les plus dangereux du burn-out. Nous nous reprochons de ne pas aller assez vite, de ne pas être assez performants, assez disponibles, assez solides. Alors nous faisons plus. Nous tentons de prouver que tout va bien. Nous essayons de masquer ce qui, en réalité, s’effondre doucement. Plus nous sommes fatigués, plus nous cherchons à donner le change. Cette spirale est redoutable.


Le quatrième signe : la rigidité

Cette petite voix intérieure qui répète : « Tiens bon. » Mais tenir quoi ? Tenir pour qui ? Tenir pourquoi ? Cette rigidité nous empêche de demander de l’aide, de dire que nous sommes fatigués, de reconnaître que nous touchons une limite. Et autour de nous, personne ne voit la réalité, non par manque d’empathie, mais parce que nous masquons admirablement bien ce que nous ressentons.


Le burn-out n’est pas seulement une surcharge de travail. C’est une surcharge de nous-mêmes. C’est ce que nous exigeons de nous qui finit par nous épuiser davantage que ce que les autres attendent.


Le moment où tout lâche

Puis arrive la chute. Elle prend des formes différentes : un effondrement physique, un blocage mental, une incapacité soudaine à faire face. Beaucoup décrivent ce moment comme un soulagement, comme si le corps disait enfin : « Tu ne m’as pas écouté, alors je t’arrête. » Ce n’est jamais un verdict. C’est une alerte. Une invitation à reconstruire autrement.


Les clés pour prévenir la glissade

La première clé, c’est l’écoute de soi. Une écoute sincère, profonde. Celle qui demande : « Qu’est-ce que je ressens vraiment ? » Nous confondons trop souvent efficacité et déni. Quand avez-vous pris le temps de vous demander sereinement de quoi vous aviez besoin ?


La deuxième clé, c’est la parole. Dire que nous sommes fatigués n’est pas un aveu de faiblesse. Dire que nous avons besoin d’aide n’est pas une défaite. C’est au contraire un acte de maturité professionnelle immense. Les personnes qui savent dire « stop » à temps sont celles qui durent.


La troisième clé, c’est l’environnement. Personne ne traverse un burn-out seul. Il y a toujours un contexte. Ce contexte peut être amélioré, ajusté, rééquilibré. Parfois grâce au manager. Parfois grâce aux collègues. Parfois grâce à une limite posée. Le travail n’est jamais un marathon individuel. Il est toujours collectif. De quoi votre environnement aurait-il besoin pour vous protéger davantage ?


La quatrième clé, c’est le ralentissement. Pas l’arrêt. Le ralentissement. Accepter que tout ne peut pas être urgent. Accepter de respecter son énergie. Accepter de faire à un rythme humain, pas mécanique.

La cinquième clé, enfin, c’est la bienveillance envers soi. Se traiter comme nous traiterions quelqu’un que nous aimons vraiment. Lui diriez-vous : « Tu devrais tenir encore un peu » ? « Tu n’en fais pas assez » ? Probablement pas. Pourquoi alors nous parlons-nous ainsi ?


Conclusion

Le burn-out n’est pas un mur soudain. C’est une pente douce. Une fatigue émotionnelle qui s’accumule. Une motivation qui s’effrite. Une culpabilité qui s’installe. Un corps qui parle de plus en plus fort. Et cette pente peut être remontée dès que nous apprenons à écouter, à nommer, à demander de l’aide et à respecter nos propres limites.


Pour conclure, j’aimerais partager avec vous une phrase de Carl Gustav Jung qui illustre parfaitement ce sujet :« Le plus grand danger pour la plupart d’entre nous n’est pas que nos objectifs soient trop élevés, mais qu’ils soient trop faibles… et que nous les atteignions. »

Cette phrase résonne profondément avec le burn-out. Le problème n’est pas toujours l’ambition. Le problème, parfois, c’est l’ambition dirigée contre nous. Atteindre certains objectifs peut nous coûter trop cher. La véritable force, c’est de choisir des objectifs qui nous respectent autant qu’ils nous motivent.



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Avec Bob sur scène

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