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Être sérieux sans se prendre au sérieux, la clé du bien-être au travail ?


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Pour écouter la version audio de cet article =>>>> https://lnk.to/v5A3KZhb


La dernière étude d’Empreinte Humaine révélait que 41% des salariés étaient en détresse psychologique, c’est tout de même impressionnant. Je le dis souvent, le travail ne devrait jamais être source de mal-être, mais force est de constater que, malheureusement, il l’est souvent, trop souvent.


Alors bien entendu, le management et les dirigeant.e.s ont un impact sur ce fait, mais nous pouvons agir à titre individuel, et heureusement. En fait, bien souvent, nous avons tendance à grossir le trait de nos sources de stress, c’est ce que l’on appelle le biais négatif. Nous sommes trois fois plus sensibles aux évènements négatifs qu’aux évènements positifs ce qui fait que nous avons une tendance naturelle à stresser et, parfois, à faire une montagne d’un évènement qui, au final, n’a qu’une importance relative.


J’étais d’une nature plutôt très stressée au travail à mon début de carrière, jusqu’à ce jour où l’un de mes patrons me sorte cette phrase : « Gaël, tu sais, on peut être sérieux sans se prendre au sérieux ». Je travaillais chez TF1 et cette phrase a littéralement changé ma vie. Je ne dis pas que mon stress a disparu du jour au lendemain, car cela demande un certain travail sur soi pour arriver à faire de cette phrase véritablement sienne, mais je peux vous l’affirmer, c’est efficace !


Dans cet article, je vais vous donner quelques clés si, vous aussi, vous souhaitez faire votre cette phrase.


1- Sauvez-vous des vies tous les jours ?

Rares sont les personnes qui peuvent répondre par l’affirmative à cette question. Bien entendu, les métiers touchant au médical peuvent… et pourtant, c’est le patron d’un service de chirurgie cardiaque d’un grand CHU qui me disait que, sur 24 heures, il n’y avait finalement que peu de temps qu’il consacrait véritablement à sauver des vies et que, donc, il se faisait une priorité de se détendre la majeure partie de son temps.


Nous avons parfois tendance à penser notre mission professionnelle comme fondamentale. Certes, notre travail est important, mais non essentiel au bon fonctionnement de la planète, si ? En fait, relativiser notre propre importance professionnelle nous permet de réduire l’impact des émotions négatives que nous pouvons avoir dans notre travail.


Vous venez de perdre un gros contrat ? Ok, c’est contrariant, mais, en prenant un peu de hauteur, quel est l’intérêt de vous miner le moral pendant des jours ? Ce n’est qu’un contrat, il y en aura beaucoup d’autres dans votre vie… et encore plus vite que vous ne le pensez si vous ne mettez pas toute votre énergie dans des lamentations sur votre sort. J’ai toujours beaucoup aimé ce proverbe japonais : « réussir, c’est de tomber 7 fois et de se relever 8 ».


Nous avons chaque jour des contrariétés au travail, des petites et parfois des grandes et les mettre à leur juste place permet de mieux les gérer. Ce n’est « qu’un travail » comme je le disais souvent aux personnes qui travaillaient avec moi quand j’étais en entreprise. Le tout est de faire du mieux que l’on puisse, nous ne pouvons tout maîtriser.


2- Pensez-vous à l’impact que vous avez sur vos collègues ?

Vous la connaissez forcément cette personne pour qui tout est super important, toujours. Cette personne qui va vous parler d’un dossier comme si sa vie en dépendait. Nous en avons toutes et tous croisé dans notre carrière et, franchement, c’est stressant, non ?


Les problèmes que nous gérons quotidiennement ne doivent pas avoir d’impact négatif sur nos collègues ou nos équipes. Être sérieux sans se prendre au sérieux, c’est de savoir gérer un problème sans nécessairement entrer en mode panique et de stresser tout son entourage. Imaginez-vous un pilote d’avion qui, au moment où des turbulences approchent, prendre le micro et hurler « on va tous mourrrriiiiiiiiiir ». Non ? Et bien il en va de même en entreprise.


Au même titre qu’un bâillement est contagieux, une attitude positive l’est tout autant. Si vous réussissez à relativiser comme précisé dans le premier point, toutes les personnes avec qui vous travaillez se caleront petit à petit sur votre attitude, y compris les plus toxique. C’est le principe que j’explique en conférence avec la parabole du chihuahua.


Si vous ne la connaissez pas, en voici un résumé. Approchez-vous d’un chihuahua dans la rue. Que va-t-il faire dans 99% des cas ? Oui, il va aboyer, persuadé qu’il est qu’il va vous faire peur. Vous avez plusieurs possibilités face à cela.


· Partir, mais vous donnez raison au chihuahua qui va renforcer sa conviction d’être impressionnant

· Aboyer également. Bon, au-delà du fait que vous aurez l’air ridicule, il ne sortira probablement rien de cet échange.

· Ne rien faire et simplement le regarder s’époumoner. Vous verrez, au bout de quelques secondes, le chihuahua cessera d’aboyer et retrouvera son calme, décontenancé qu’il est en constatant que ses aboiements n’ont aucun impact sur vous !



Plus vous serez calme, souriant.e, plus votre entourage se calera sur ce comportement car, intuitivement, nous savons toutes et tous qu’il est beaucoup agréable de se comporter ainsi plutôt que de systématiquement faire un drame de tout.


« LA VIE DEVIENT UNE CHOSE DÉLICIEUSE, AUSSITÔT QU’ON DÉCIDE DE NE PLUS LA PRENDRE AU SÉRIEUX.» HENRY DE MONTHERLANT


3-Pensez-vous à l’impact que vous avez sur vous-même ?


Nous le savons depuis longtemps, le stress a un impact négatif sur notre bien-être : sommeil perturbé, problèmes cardiaques, mal-être psychologique… la liste est longue. Alors oui, stresser est une fonction que nous avons naturellement, depuis que nous sommes bébé quand nous pleurions pour faire savoir que nous avions faim ou qu’il fallait changer notre couche. Cela étant dit, une fois que l’on prend conscience que ce stress ne produit rien de bon in fine, il faut apprendre à le gérer et à faire en sorte que ce soit vous qui le gériez plutôt que l’inverse.


Quelques petits trucs simples pour y arriver ? Je ne vous en donnerai qu’un en fait : déconnectez, tous les jours, le week-end et, surtout, pendant vos vacances. Se connecter à sa boite email en dehors ses horaires de travail ne signifie qu’une chose : nous nous pensons indispensables au bon fonctionnement de l’entreprise et, surtout, il peut arriver quelque chose de grave si jamais nous ratons une information.


Aucune de ces deux informations n’est vraie. Déconnecter, chaque jour, c’est remettre le travail à sa juste place. Tout le monde parle beaucoup de l’équilibre vie privée / vie professionnelle, mais en fait, dès que vous regardez un simple email, vous gâchez un peu ce temps qui n’appartient qu’à vous. Regarder un email à 22.00 ou en rédiger un le week-end ne changera pas la face du monde, mais vous reconnectera à votre travail, faisant ainsi remonter votre niveau de stress… est-ce vraiment si utile ?


CONCLUSION

Mettre le travail à sa juste place ne signifie en rien ne pas être impliqué dans celui-ci. Trop de personnes pensent que pour être crédible dans son travail, il faut forcément avoir une tête qui déprimerait une armée de clown. Je sais, ce que je vais dire peut sembler un peu naïf, mais imaginez votre quotidien au travail avec uniquement des personnes qui ne se prennent pas au sérieux et ne sont jamais stressée. Qui ne rêverait pas de cela ?


Et bien, bonne nouvelle, c’est possible en commençant par vous-même. Nous avons parfois tendance à imaginer que ce sont les autres le problème… en fait, ce qui est absolument génial, c’est que nous avons toutes et tous en nous une partie de la solution… agissons !


Et d’ailleurs, vous, êtes-vous stressé ? Pour le savoir, vous pouvez passer ce test gratuit.



Pour aller plus loin :

La vidéo pour aller plus loin :



Je suis auteur, chroniqueur et conférencier... ci-dessous, quelques liens utiles.



Avec Bob sur scène

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