5 conseils pour démotiver le plus motivé des salariés
Je vous parle souvent de motivation, de management par la bienveillance mais je me suis rendu compte que, parfois, le raisonnement par l’absurde pouvait avoir un impact incroyable. C’est toute l’idée de cet article. Je souhaitais répondre à une question toute simple : est-is possible de démotiver le salarié le plus motivé de la planète ? La réponse est “OUI”, et je vais vous le prouver. Bien entendu, toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé serait totalement fortuite.
Bien, imaginons que le pire manager du monde, BoB, ait recruté quelqu’un d’extraordinaire. Sans même le savoir, il va réussir l’exploit en quelques semaines à transformer une Ferrari en 2 Chevaux neurasthénique.
Étape numéro 1 :
Qu d le salarié arrive, personne ne l’accueille, son ordinateur n’est pas prêt et quand celui-ci arrive en début d’après-midi, son adresse e-mail n’est pas créée. Bref, le nouvel entrant ne se sent vraiment pas attendu. Selon une étude Mercuri Urval, 20% des salariés qui viennent de changer de travail veulent en changer de nouveau au bout de.... 24 heures !!! Cela laisse rêveur tout de même.
Étape numéro 2 :
BoB ne donne jamais d’information sur le fonctionnement de l’entreprise. Pour donner du sens à son travail, il faut avoir conscience de participer à quelque chose de plus grand que soi. La personne à l’accueil d’une entreprise ne fait pas qu’accueillir les visiteurs et prévenir de leur arrivée... ces personnes sont la première impression donnée de l’entreprise. Leur rôle est fondamental. Encore faut-il leur expliquer.
Étape numéro 3 :
BoB ne fait jamais de feed-back. Que le travail effectué soit de qualité ou complètement nul, BoB ne fait jamais de commentaire. Bon, soyons honnête, si le travail est mal fait, BoB aime bien hurler sur le “fautif”, ça le détend. Bref, le petit nouveau n’a aucune idée de ce qu’il fait bien et de là où il pourrait faire des progrès. Sans feed-back, impossible de progresser mais également de se motiver en étant satisfait du travail bien fait.
« L’humanité se divise en trois catégories : ceux qui ne peuvent pas bouger, ceux qui peuvent bouger, et ceux qui bougent. » Benjamin Franklin
Étape numéro 4 :
BoB surcharge de travail le nouvel arrivant. Et oui, BoB préfère faire ainsi plutôt que de faire en sorte de former toute l’équipe afin de pouvoir mieux répartir la charge de travail. Très vite, le petit nouveau se retrouve à travailler jusqu’à 22 heures tous les jours, parfois le week-end et si jamais il s’avise de prendre des vacances, BoB exige qu’il soit joignable en permanence... ben oui après tout, si c’est le meilleur salarié, BoB ne peut pas s’en passer !
Étape numéro 5 :
BoB est démotivé et de mauvaise humeur en permanence.
Vous connaissez le concept de soupe à la grimace ? Et bien c’est le plat que BoB sert au petit nouveau du matin au soir. Jamais un sourire, ni un mot sympa... ne parlons même pas d’un trait d’humour. BoB pense que pour être sérieux dans son travail, il faut se prendre au sérieux. Et comme bien souvent une équipe finit par ressembler à son boss, bien vite, l’enthousiasme et la bonne humeur de notre jeune recrue se transforme bien vite en déprime latente et boule au ventre au moment de se diriger vers son travail.
Conclusion
Et oui, bravo BoB. Il aura réussit en un temps record à tuer dans l’œuf la motivation de la jeune recrue. Cela vous semble caricatural ? Vraiment ? À votre avis, pourquoi les grandes entreprises ont tant de mal de nos jours à attirer mais surtout à garder les talents ? Et si nous regardions du côté du management de proximité, première source de motivation selon une étude YouGov ?
Et bien entendu, si vous connaissez d'autres méthodes pour bien démotiver ce jeune collaborateur, n'hésitez pas à le partager en commentaire :-))
Pour aller plus loin :
Je suis auteur, chroniqueur et conférencier... ci-dessous, quelques liens utiles.
Et beaucoup plus de contenu sur www.gchatelain.com
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