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La gentillesse n’est pas un luxe : c’est un outil de management


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Il existe des moments qui marquent une carrière à jamais.Le mien, je m’en souviendrai toute ma vie. Une collaboratrice est entrée dans mon bureau, les mains tremblantes. Elle venait de découvrir qu’elle avait un cancer du sein. Et la première phrase qu’elle m’a dite n’était pas « j’ai peur de la maladie », mais :« J’ai peur que vous me viriez. »


J’ai reçu cette phrase comme un coup.Comment, dans une entreprise, quelqu’un peut-il craindre davantage de perdre son emploi que d’affronter sa propre maladie ?


Ce jour-là, j’ai compris quelque chose d’essentiel :la gentillesse n’est pas un supplément d’âme. C’est un outil de management.Un outil qui peut changer une vie.

Je lui ai répondu : « Bien sûr que non. Nous allons ad

apter ta charge de travail et t’accompagner. »Pour moi, c’était la seule réponse possible.Pour elle, c’était un soulagement immense. Et j’ai découvert ce jour-là que la gentillesse, la vraie, n’a rien d’un geste naïf.C’est du leadership.


Pourquoi la peur fait tant de ravages dans les entreprises

Cette histoire m’a ouvert les yeux sur quelque chose que je n’avais pas pleinement mesuré : la peur est omniprésente dans nos organisations. Pas forcément visible, rarement exprimée, mais profondément installée.

Peur de déranger.Peur de décevoir.Peur d’être remplacé.Peur de paraître fragile.Peur d’être perçu comme un problème.

Cette peur-là ne se dit pas, mais elle se ressent.Elle influence tout : la manière de communiquer, l’engagement, la collaboration, l’honnêteté, la créativité.Lorsque les salariés ont peur, ils se retiennent.Ils parlent moins.Ils tentent moins.Ils osent moins.Ils s’épuisent davantage.


Et surtout : ils avancent avec un frein à main serré.

J’ai vu ce phénomène partout : start-up, PME, grands groupes. La peur est universelle. Et elle coûte cher : elle étouffe la parole, limite les initiatives, encourage les silences, crée des équipes qui survivent au lieu d’équipes qui progressent.

Un jour, j’ai fini par comprendre que la gentillesse est l’antidote de ce mécanisme.Pas la gentillesse molle qui dit oui à tout,mais celle qui écoute, qui sécurise, qui protège, celle qui permet à chacun de dire :« Voilà ce que je traverse. J’ai besoin d’aide. »Sans craindre des représailles ou un jugement.


La puissance managériale de la gentillesse

Contrairement à ce que beaucoup imaginent encore, la gentillesse n’a rien à voir avec le laxisme.Elle crée un cadre clair et sécurisant, où la performance ne se construit pas contre les gens, mais avec eux.

Quand ma collaboratrice a annoncé sa maladie, nous avons réorganisé le travail ensemble.Aucun soupir, aucune plainte.L’équipe a fait bloc. La solidarité s’est imposée naturellement. Et j’ai vu un phénomène extraordinaire :la gentillesse est contagieuse.


Quand un manager la pratique de façon assumée, l’équipe se réorganise autour de cette valeur.Les gens deviennent plus attentifs, plus solidaires, plus responsables.Pas parfaits — aucune équipe ne l’est — mais plus humains, ce qui est souvent bien plus efficace.


La gentillesse demande du courage, oui.Elle demande de la clarté intérieure.Elle demande parfois de mettre son ego de côté.Mais elle produit des effets que ni l’autoritarisme ni la rigidité n’ont jamais été capables d’obtenir.

Une équipe qui n’a pas peur dit la vérité.Une équipe qui dit la vérité résout les vrais problèmes.Une équipe qui résout les vrais problèmes… avance.


Évident ? Peut-être.Mais parfois, il est salutaire de rappeler l’évidence.


Conclusion

La gentillesse n’est pas une faiblesse.Elle n’est pas non plus une option.C’est un outil de management parmi les plus puissants qui existent.


Un outil qui rassure.Un outil qui stabilise.Un outil qui engage.Un outil qui transforme.


Pendant longtemps, on m’a répété :« Il faut être dur pour être respecté »,« Être sympa, c’est se faire marcher dessus »,ou encore « Le travail n’est pas un endroit pour les sentiments ».L’expérience m’a montré exactement l’inverse.


Les managers gentils — gentils et exigeants — obtiennent de meilleures performances.Parce qu’ils construisent un environnement où les gens donnent le meilleur d’eux-mêmes, pas par peur, mais par confiance.


Je terminerai avec une phrase magnifique de Jacques Weber :« La gentillesse est la noblesse de l’intelligence. »Je trouve cette phrase absolument formidable.



Pour aller plus loin :

1- Le paradoxe des peurs au travail : et si on avait (enfin) compris ce qui compte vraiment ?


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Avec Bob sur scène

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