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Les 5 phrases les plus insupportables en entreprise


Je ne sais pas pour vous, mais moi, je prête une attention toute particulière aux mots. Les mots ont leur importance au quotidien et j’ai le sentiment que certaines personnes ne s’en rendent pas véritablement compte. Oui, il y a une différence énorme entre dire « c’est bon » et dire « c’est pas mauvais » ; ce n’est pas pareil de dire à un collaborateur/trice « c’est pas mal » plutôt que de dire « c’est bien ». Nous avons une fâcheuse tendance, assez souvent, à utiliser des tournures de phrases neutres, voire négatives, de peur de paraître trop positif.


Certes, cela est sans aucun doute culturel puisqu’il paraît que nous, les français, nous sommes d’éternels râleurs, mais au-delà de ces tournures de phrases négatives, il y a un certain nombre d’expressions qu’il me semble urgent de supprimer totalement du monde de l’entreprise et CA, ce n’est pas compliqué. En effet, autant nous pouvons nous cacher derrière une pseudo explication culturelle pour le premier exemple, autant pour ce qui suit, il s’agit vraiment d’un choix personnel… et donc modifiable. Bref, voici mon top 5 des phrases les plus insupportables en entreprise que j’espère ne plus jamais entendre sous peine de pétage de plomb en règle.


1-   Tu prends ton après-midi ?

Ahhhhh le présentéisme à la française qui fait que l’on mesure l’implication d’un salarié à son heure de départ du bureau. Avez-vous remarqué que, généralement, tout le monde est au courant de votre heure de départ mais n’a absolument aucune idée de votre heure d’arrivée ni de la durée de votre pause déjeuner ? Cette phrase, tu prends ton après-midi, nous l’avons toutes et tous entendu et, le pire, c’est qu’elle nous a parfois fait culpabiliser. Quand mes enfants étaient petits, je partais deux fois par semaine à 17.00 du bureau. Il ne se passait pas une semaine sans entendre cette phrase. Bon… il y a eu pire un jour où un « collègue » ne supportant visiblement pas que je parte si tôt m’a demandé pourquoi j’osais prendre mon après-midi… je lui ai expliqué et, là, il m’a dit « mais… t’as pas une bonne-femme qui peut s’occuper de ça ? ». Bon, là, je dois bien avouer que mon côté non-violent a failli disparaître, mais c’est une autre histoire.


2-   C’est pas ma faute

Et oui, souvent, les gens ont du mal à assumer ou, même, à prendre ne serait-ce qu’une part de responsabilité. Cela me fait penser à mes enfants quand je dis à l’un d’entre eux « hey, tu pourrais ranger le verre qui est resté sur la table s’il te plait » et qu’il me répond « ben, pourquoi, il est pas à moi ! ». Dans une entreprise, nous devons faire preuve d’une certaine solidarité. S’il y a un problème, la question n’est pas de savoir qui est à l’origine de celui-ci… mais de le régler. Au même titre que chez moi, je m’en fiche de savoir à qui appartient ce verre, je veux juste qu’il finisse dans le lave-vaisselle !


3-   On a toujours fait comme ça

Et oui, il arrive souvent que les personnes ne veuillent pas changer. Comme on fait la même ânerie depuis des années, pourquoi vouloir changer après tout ? Quand la légitimité d’une action se trouve dans le fait que nous la faisons depuis des années, soyons honnêtes : c’est louche. Parfois, il est important de sortir de sa zone de confort et de se demander si ce que nous faisons a vraiment un sens et, allez savoir, peut-être que nous pouvons faire mieux.

"Parler beaucoup est une chose, parler à bon escient en est une autre" Sophocle

4-C’était mieux avant

Celle-là est bien énervante. C’est probablement encore pire que ne pas vouloir évoluer : regretter le temps passé. Je ne dis pas que tout ce qui est nouveau est forcément mieux mais l’inverse est également vrai : tout ce qui existait avant n’est pas par principe mieux. Et, je ne sait pas si vous l’avez remarqué, mais, bien souvent, une personne qui va vous dire « c’était mieux avant » une fois va vous le dire… en permanence. J’appelle ces gens les « c’était mieux avant ». Des personnes qui vivent dans une perpétuelle nostalgie… pire, ils vivent dans une perpétuelle frustration de ne plus vivre dans un environnement familier. Généralement, ces personnes ont une incroyable capacité à déprimer une armée de clowns. La solution ? Discuter factuellement de chaque situation et leur faire prendre conscience que leur nostalgie n’est pas basée sur des faits réels mais sur une perception subjective.


5-   On y peut rien

Et oui… il y a des fatalistes en entreprise, qui baissent les bras avant même d’avoir essayé. Lors de mes séminaires de management, j’explique aux participants qu’ils peuvent agir pour changer les choses. Je ne prétends pas qu’ils arriveront à tout changer, mais par contre, une chose est absolument certaine : s’ils ne font rien, rien ne changera. L’action est l’un des cœurs de la motivation. Je suis assez convaincu que si nous sommes insatisfaits d’une situation et que nous sommes persuadés de ne pouvoir rien y faire… autant ne plus se lever pour aller au travail, ou démissionner !


Conclusion

Soyons attentifs aux mots et expressions que nous utilisons car ils ont un impact sur notre état d’esprit et notre moral mais également sur celui des personnes qui nous entourent. Il est tout de même plus sympa d'entendre quelqu’un vous parler de façon positive plutôt que quelqu’un qui peint tout perpétuellement en noir, non ?

Et vous, ajouteriez-vous un mot ou une expression à ce top 5 ?



Pour aller plus loin :


Je suis auteur, chroniqueur et conférencier... ci-dessous, quelques liens utiles.


Et beaucoup plus de contenu sur www.gchatelain.com






Avec Bob sur scène

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