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Et si l’échec n’était pas l’ennemi que l’on croit ?


Image montrant un conflit

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L’échec… rien que le mot fait peur. Dans notre culture, contrairement à celle des pays anglosaxons, il sonne comme une défaite, une marque au fer rouge sur un parcours professionnel. Pourtant, quand on s’y attarde, l’échec est peut-être l’un des plus puissants moteurs d’apprentissage et de progression.


J’ai récemment posé cette question dans un sondage sur LinkedIn : « Comment réagissez-vous face à un échec professionnel ? »Vous êtes plus de 2 200 à y avoir répondu et voilà les résultats :

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Autant dire que les résultats sont passionnants… et très révélateurs.


La colère contre soi : le perfectionnisme en embuscade

Être en colère contre soi lorsqu’on échoue, c’est une réaction que partagent près de 4 personnes sur 10. C’est énorme.

Cette réaction traduit quelque chose de très français : ce syndrome du bon élève qui nous colle à la peau. Depuis l’école, on nous apprend que l’erreur est une faute. On met un stylo rouge dessus, on met une note qui sanctionne. Résultat : adulte, quand on échoue, on retourne ce stylo rouge contre nous-mêmes. Dans d'autres culture, au lieu de souligner ce qui est raté, on souligne en vert ce qui est réussi... l'impact, ce n'est pas le même !


Le problème, c’est que cette colère peut vite devenir destructrice. Elle nourrit l’autocritique permanente : « Je ne suis pas assez compétent.e, je ne vaux rien, je suis nul.le ». Vous voyez le tableau.


Pourtant, la colère peut aussi avoir du bon, si elle est transformée en énergie. Car la question n’est pas « pourquoi j’ai échoué ? » mais « comment je peux progresser et éviter l'échec dans l'avenir ? »


La tristesse et l’abattement : quand l’échec ressemble à une perte

19 % d’entre vous déclarent être tristes ou abattu.e.s après un échec. Et franchement… c’est normal. L’échec, c’est un peu comme une rupture amoureuse : on avait placé des espoirs, parfois beaucoup investi, et tout s’effondre... qui pourrait aimer cela ?


Se sentir triste, c’est humain. Le danger, c’est de rester bloqué trop longtemps dans cette phase. L’échec ne doit pas devenir une identité : « Je suis un raté » mais bien rester une expérience ponctuelle : « J’ai raté cette fois-ci ».

La nuance est fondamentale. Car ce que nous faisons n’est pas ce que nous sommes.


Blâmer les autres : le piège de la déresponsabilisation

Vous êtes 1 % seulement à blâmer les autres quand vous échouez. Bonne nouvelle ! Cela veut dire que la plupart d’entre vous assumez votre part de responsabilité.

Bien sûr, parfois, un échec résulte de causes extérieures : un contexte économique, une décision de direction, un changement imprévu. Mais si l’on en reste à « ce n’est pas ma faute », on se prive d’une chose essentielle : le pouvoir d’agir.

Blâmer, c’est facile. Apprendre, c’est courageux.

Tirer du positif : l’échec comme tremplin

Et puis, il y a le chiffre qui me réjouit le plus : 41 % d’entre vous affirment tirer du positif de l’échec.

Cela veut dire que nous commençons, collectivement, à changer notre rapport à l’erreur. Dans d’autres cultures – je pense aux États-Unis par exemple – on valorise davantage les « failed stories ». Dans la Silicon Valley, échouer une ou deux fois avant de réussir, c’est presque une médaille. Chez nous, c’est longtemps resté une honte.

Mais les choses bougent. Et ce chiffre de 41 % en est la preuve. Derrière chaque échec se cache une leçon. La difficulté, c’est d’arriver à prendre du recul suffisamment vite pour voir l’échec comme un professeur et non comme un bourreau.

Et si on arrêtait de diaboliser l’échec ?

Ce sondage me conforte dans une conviction profonde : il faut normaliser l’échec.

Un échec, c’est la preuve qu’on a essayé. La preuve qu’on a osé. Celui qui n’échoue jamais, c’est peut-être celui qui ne tente rien.

Alors, si on inversait le regard ?

  • Plutôt que de voir l’échec comme une tache indélébile, le voir comme une marche sur l’escalier de l’expérience.

  • Plutôt que de l’associer à de la honte, l’associer à de la fierté : « j’ai osé ».

  • Plutôt que d’en faire un tabou en entreprise, en parler ouvertement, partager, transmettre.

Comment apprivoiser l’échec ?

Concrètement, face à un échec professionnel, voici quelques pistes simples :

  1. Donnez-vous le droit de ressentir. Colère, tristesse, frustration… tout cela est légitime. Vouloir nier ses émotions ne fait que les amplifier.

  2. Analysez sans juger. Qu’est-ce qui dépendait de vous ? Qu’est-ce qui ne dépendait pas de vous ? Cette distinction est clé.

  3. Cherchez la leçon. Chaque échec cache un apprentissage : une compétence à renforcer, une nouvelle approche à tester, une limite à poser.

  4. Partagez. Parler de ses échecs avec des collègues, des proches, c’est briser l’isolement et, parfois, découvrir qu’on n’est pas seul à traverser ça.

  5. Passez à l’action. Le meilleur antidote à l’échec, c’est le mouvement. Un nouveau projet, une nouvelle tentative, même petite.

En conclusion

Quand je regarde ces chiffres, je vois une formidable opportunité. L’échec n’est pas une fin, c’est une étape.

Oui, parfois il fait mal. Oui, parfois il nous met en colère ou nous attriste. Mais de plus en plus d’entre nous comprennent que derrière chaque échec se cache une chance.

Alors, la prochaine fois que vous vivez un échec professionnel, rappelez-vous ceci :👉 Vous n’êtes pas seul.👉 Vous n’êtes pas défini par cet échec.👉 Vous avez en main une occasion unique d’apprendre.

Et vous, dites-moi… la dernière fois que vous avez échoué, qu’est-ce que cela vous a appris ?.




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Avec Bob sur scène

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