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Le Burn-Out : Un Tabou à Briser


Image montrant la direction de la motivation


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Le récent sondage LinkedIn réalisé sur mon profil auprès de plus de 3000 personnes souligne un constat alarmant : une grande partie des professionnels n'abordent pas la question du burn-out dans leur milieu de travail. Cette réticence occulte les risques réels associés au stress professionnel chronique et empêche la mise en œuvre de stratégies de prévention efficaces. Face à 45% de répondants n'ayant jamais discuté de burn-out et seulement 13% en parlant fréquemment, il devient impératif de briser ce silence.





Comprendre le Burn-Out Défini par l'OMS comme un syndrome résultant d'un stress au travail non géré avec succès, le burn-out se caractérise par trois dimensions : l'épuisement émotionnel, la dépersonnalisation et une réduction de l'accomplissement personnel. Ces symptômes ne se limitent pas à l'individu mais affectent également l'entourage professionnel et la performance de l'entreprise.


Paradoxe énorme, si l’origine du burn-out est admise comme venant du travail, le burn-out n’est toujours pas reconnu comme étant une maladie du travail, ce qui a un impact gigantesque bien-entendu sur l’implication des entreprises, n’étant pas impliquée financièrement dans la gestion de celui-ci.


1- Conséquences du Silence

La culture du silence autour du burn-out perpétue non seulement la stigmatisation mais augmente aussi le risque de conséquences sévères telles que les troubles anxieux, la dépression, et même des impacts physiques comme les maladies cardiovasculaires. Ce silence coûte cher aux organisations par la perte de productivité, l'absentéisme et le turnover élevé.


Mais, pire, la culture du silence autour du burn-out ne donne pas la possibilité de le prévenir, mais il aggrave la difficulté de la gestion de celui-ci quand un salarié en est victime ; sans parler de la difficulté pour le retour au travail après un burn-out. Je suis souvent témoin de salariés subissant la double peine : une maladie et une placardisation à son retour, voire, pire, une stigmatisation. Trop de personnes pensent encore que le burn-out ne touche que les personnes les plus faibles alors, qu’en fait, il touche les personnes les plus impliquées, les plus motivées.


2- L'Importance de la Parole

Parler du burn-out contribue à une culture d'entreprise plus saine, où la santé mentale est prise au sérieux. Cela favorise un environnement où les employés se sentent soutenus et où la prévention est possible. La parole permet de détecter les problèmes avant qu'ils ne deviennent graves et d'engager des actions pour y remédier.


Lever le tabou du burn-out, idéalement, cela se fait au niveau de l’entreprise en organisant, a minima, une campagne de sensibilisation qui vient de la direction. J’ai la grande joie de faire des conférences sur le burn-out qui sont le point de départ d’une campagne plus globale de libéralisation de la parole.


Mais si cela ne se fait pas au niveau de l’entreprise, cela peut tout à fait commencer au niveau de chaque équipe. Chaque manager peut en parler s’il souhaite réduire le nombre de burn-out dans sa propre équipe… prendre soin de son équipe est sans aucun doute la partie que je préférais dans mon métier de manager quand je l’étais.


3- Actions de Prévention

Des actions proactives de prévention comprennent la formation des dirigeants et des employés sur la reconnaissance des signes avant-coureurs, l'implémentation de programmes de bien-être, et la promotion d'un équilibre vie professionnelle-vie privée. La mise en place de ces mesures est essentielle pour construire des environnements de travail résilients et bienveillants.


Comme je le disais, cela peut passer par des conférences, c’est un début, mais je crois qu’il est important que chaque manager soit formé à reconnaître les signaux faibles du burn-out, mais, avant toute chose, à ne pas avoir de comportement qui puisse pousser vers le burn-out, sans nécessairement en avoir conscience : emails à toutes heures du jour et de la nuit, le week-end, délais trop courts, pression constante sur les résultats etc etc.


Les managers sont le premier rempart contre le burn-out et il me semble important de les responsabiliser sur ce sujet. Non, ce n’est pas une mission de plus pour les managers, cela devrait être la première en fait. Sans une équipe en pleine forme physique et psychologique, comment espérer être performant ?


Comme le disait Richard Branson il y a bien longtemps, si vous voulez que vos salariés prennent soin de votre entreprise, prenez soin de vos salariés.


Conclusion

Lever le tabou du burn-out est un pas incontournable vers des milieux de travail plus équilibrés et des employés plus heureux et productifs. Il est de la responsabilité de tous, employeurs et employés, de promouvoir un dialogue ouvert sur le stress et l'épuisement professionnel. En abordant ouvertement le sujet, on peut transformer le lieu de travail en un espace où bien-être et performance vont de pair.


Le burn-out n’est en aucun cas une fatalité, mais quand cette pathologie touche plus de 10% des salariés, ne pas agir est dangereux, non seulement pour les salariés eux-mêmes, mais également pour l’entreprise. Commencez par en parler à vos collègues, commencez par prêter attention aux signaux faibles, c’est comme cela que nous y arriverons, non ?






Pour aller plus loin :



Je suis auteur, chroniqueur et conférencier... ci-dessous, quelques liens utiles.



Avec Bob sur scène

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