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Le top 5 des erreurs de management


https://www.instagram.com/demaincommenceaujourdhui/

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Je le dis souvent, manager est un métier difficile, mais il n’est pas complexe. Contradictoire me direz-vous ? En fait, non. C’est un métier difficile car il suppose une grande dose de responsabilité, du stress parfois, des qualités humaines certaines et une forme d’abnégation qui n’est pas donnée à tout le monde de façon naturelle.


De façon naturelle ? Oui, car je crois que tout le monde peut apprendre à devenir manager. Le management, c’est comme le piano, tout le monde peut apprendre. Ensuite, il y aura des virtuoses et d’autres qui ne pourront jouer la lettre à Élise qu’avec deux doigts, mais tout le monde peut apprendre les bases.


Mais à défaut de savoir ce qu’il faut faire pour être un bon manager, j’ai choisi pour cet article de mettre en avant ce qu’il ne faut surtout pas faire, les choses à éviter. Et vous allez voir, je crois que c’est franchement simple. Bien entendu, ce choix des 5 pires erreurs est un choix subjectif et la liste pourrait être beaucoup plus longue… mais il fallait bien en faire un.


1- Le mauvais manager n’écoute pas

La vraie écoute, c’est celle qui est suivie de conséquences. Il y a une grande différence entre entendre et écouter et pour qu’un collaborateur ou une collaboratrice en soit bien conscient.e, chaque manager devrait terminer tout entretien avec un membre de son équipe avec une phrase « magique » : ok, j’ai bien compris ce que tu m’as dit, je reviens vers toi demain avec une réponse concrète.


Trop souvent, les réponses sont vagues, ou les délais non respectés par les managers. Pas forcément parce qu’ils ne sont pas professionnels, mais parce qu’ils se laissent déborder trop souvent par d’autres problèmes qu’ils ont à gérer.


Eh oui, les managers sont débordés. Pour avoir été manager pendant plus de 20 ans, j’en ai bien conscience. Mais l’erreur classique du manager est de donner la priorité à son propre management plutôt qu’à son équipe… pour bien se faire voir !


Pour pouvoir écouter, un manager doit être disponible et réserver chaque semaine, pour ne pas dire chaque jour, des plages horaires durant lesquelles il sera 100% disponible pour son équipe.


Le petit truc simple : chaque manager devrait demander à son équipe si elle trouve qu’il est suffisamment disponible et, le cas échéant, adapter son planning en fonction des besoins de celle-ci.


2- Le mauvais manager ne s’adapte pas

Avant la pandémie, il semblait assez simple de manager une équipe de façon globale : pas, ou peu, de télétravail, tout le monde dans les mêmes conditions de travail, avec les mêmes horaires ; aucun besoin de s’adapter aux situations personnelles de chaque personne.


Aujourd’hui, avec l’avènement du travail hybride et, croyez-moi, il n’y aura jamais de retour en arrière, les situations individuelles différent de plus en plus :

· Petit appartement ou résidence avec jardin ?

· Connexion internet en fibre ou mauvaise connexion ?

· Enfants en bas-âge ou proche de la retraite ?

· A côté du bureau ou à 2 heures de transport ?

· Vie familiale ou célibataire endurci qui adore faire la fête ?

Certains manager n’ont pas encore compris qu’il fallait impérativement s’adapter à l’ensemble de ces situations et qu’il était devenu beaucoup plus complexe de définir un cadre commun.


Car, oui, même en ces temps de flex office et de flex horaire, il faut trouver ce cadre commun qui correspondra à chaque membre de l’équipe et qui permettra de garder le lien. Mais ce cadre ne peut être le même qu’avant, cela va de soi.


Imaginer qu’il est possible d’imposer une réunion en visio à 13 ou à 19.30 avec toute l’équipe tout cela parce que, quand on est à la maison, c’est plus simple de s’organiser… voilà une belle erreur (exemple véridique). Dans le monde d’avant, chaque personne devait adapter sa vie personnelle à sa vie professionnelle, ne serait-ce que du fait des horaires. Désormais, et la tendance n’ira qu’ne s’accentuant, ce sera la vie professionnelle qui devra s’adapter à la vie personnelle et cette adaptation devra se faire équipe par équipe, pilotée par chaque manager de proximité.


Le petit truc simple : établir un planning pour l’équipe mettant en avant tous les points de rencontre possible avec toute l’équipe, en présentiel comme en distantiel. Cela permet une grande souplesse dans l’organisation des réunions par exemple, ou de savoir quand telle ou telle personne est disponible pour un coup de fil.


3- Le mauvais manager se pense supérieur et infaillible

Le manager du 20ième devait, en gros, ressembler à Superman ou à Wonderwoman : fort, sans émotion, insensible, infaillible, omniscient, omniprésent… en gros, l’image du manager était la « perfection » incarnée.


Je disais déjà cela avant la pandémie, mais il est certain que cette dernière a imposé une bonne grosse dose de modestie à tout le monde. Eh oui, gérer l’imprévisible n’a pas été simple, d’autant plus que les changements imposés ont été violents, radicaux et immédiats !


Le manager qui pense être meilleur humainement et professionnellement que son équipe prend le risque suivant : se mettre à dos toute son équipe et ne pas profiter de l’intelligence collective si utile en ces temps mouvementés.


Oui, un manager a le droit de ne pas savoir. Par contre, il ne lui est pas permis de ne pas chercher la réponse… voilà toute la différence. Ensuite, sur la question de « supériorité »… celle-ci n’est vraie que d’un point de vue organisationnelle. Dans l’absolu, je résumerai le rôle d’un manager comme l’avait fait l’un de mes tous premiers patrons quand je travaillais chez TF1 : « un manager, ça sert à mettre en lumière son équipe quand il y a un succès, et à prendre les giffles quand il y a un échec »… et oui, être au-dessus, c’est servir de parapluie : fermé quand il fait beau, ouvert quand ça se gâte !


Le petit truc simple : toujours partager les décisions. Aucune décision ne doit-être prise seul dans son bureau au risque que celle-ci soit mal acceptée.


“Le seul homme à ne jamais faire d'erreur est celui qui ne fait rien.” Theodore Roosevelt

4- Le mauvais manager n’est pas exemplaire

« Faites ce que je dis, pas ce que je fais ». Eh oui, certains managers imaginent encore que les règles qu’ils imposent à leur équipe ne s’appliquent pas à eux même du fait de leur statut. La conséquence ? Perte en termes de crédibilité et, in fine, d’autorité.