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Le travail après le confinement



Tous les pays déconfinement petit à petit. Pour la France, ce sera, sauf contrordre, le 11 mai, sauf contrordre : déconfinement. Anxiogène pour certains, source, de joie pour d’autres comme le montrait le sondage réalisé pour mon blog la semaine dernière.

Moi-même… je suis partagé ; cela dépend des jours et, surtout, du niveau d’information que j’ai sur l’après 11 mai. La peur vient souvent de ce que l’on ne connait pas, de ce que l’on ne maîtrise pas.


Actuellement, j’ai lancé un sondage sur le niveau d’information dans les entreprises et les premières tendances sont plutôt mauvaises, très mauvaises. Les résultats définitifs seront publiés vendredi matin mais à ce jour, moins de 30% des salariés estiment que leur entreprise les a parfaitement informé sur l’après 11 mai. A cela, deux explications possibles :

  • Soit les entreprises ne communiquent pas sur le plan de déconfinement qu’elles ont préparé : facile à changer

  • Soit elles ne savent pas ce qui va se passer : urgent de se préparer

Une chose est absolument certaine : rien ne sera comme avant le 17 mars, date du début du confinement.


Bien entendu, le télétravail va prendre une place centrale. Seulement 16% des entreprises ont des accords de télétravail, mais, depuis les ordonnances Macron, nul besoin d’un accord d’entreprise pour faire du télétravail : un simple mail à sa hiérarchie suffit. Dans les gestes barrières, jusqu’à ce qu’un vaccin soit trouvé, le télétravail est essentiel.


1-   Pour des raisons sanitaires

2-   Pour notre bien-être. Nous allons enfin connaître le vrai télétravail, celui qui est choisit, pas à 100% nécessairement et, surtout, pas avec le petit dernier qui va jouer aux cowboys et aux indiens pendant votre visio conférence !

Il sera important de faire des plannings de télétravail. En effet, tout le monde ne peut être en télétravail en même temps au même titre que tout le monde ne pourra être en présentiel en même temps. IMPORTANT :


Exemple : le service marketing 10 personnes et le commercial 10 personnes. Ces deux services interagissent beaucoup. Comment faire ?

Semaine 1 : le lundi : 3 personnes du marketing, 3 du commercial

Mardi : 10 personnes du marketing : il faut retrouver du présentiel d’équipe. Il est fondamental de recréer un lien, en vrai et, surtout, s’assurer que tout le monde va bien psychologiquement.

Mercredi : 3 personnes du marketing, 3 du commercial

Jeudi : 10 personnes du commercial

Vendredi : 4 personnes du marketing, 3 du commercial


Au lieu d’avoir 100 trajets dans la semaine il n'y en aura que 40 !!! Bien entendu, le niveau de présentiel peut se caler sur 30% ou moins.

"Il n'est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage." Péricles

S’organiser, c’est LA solution pour réussir le déconfinement. D’ailleurs, au passage, un grand bravo aux entreprises comme Veolia (test + prise de température). Bien entendu, ce n’est pas un passeport pour oublier les gestes barrières, mais cela fonctionne pour faire baisser le niveau d’anxiété de savoir que son voisin de bureau n’est pas contaminé.


Les managers vont jouer un rôle essentiel dans la réussite, ou non, du déconfinement.

Le 11 mai, ce n’est pas comme si l’on revenait d’un week end prolongé. 47% des salariés ont des symptômes de dépression, et il va falloir gérer ça !


LA PREMIERE CHOSE A FAIRE : se raconter son confinement. Il faut que chaque membre de l’équipe puisse partager son expérience, sa vision de ces deux mois, puis parler de ses émotions actuelles, parler de ses craintes, remonter ces craintes. Idéalement, il faudrait faire, cette semaine ou dans les jours suivants le déconfinement, un bilan social en utilisant des outils numériques extrêmement simples comme Zest ou SuperMood . Chaque entreprise doit connaître en priorité l’état psychologique de ses équipes. Il ne faut pas tomber à bras raccourcis sur les équipes pour « rattraper le retard ». ON NE LE RATTRAPERA PAS !

L’angoisse des salariés est forte de se voir mettre une énorme pression. Les entreprises qui vont faire cela court plusieurs grands risques :


o  Démotivation immédiate. Une voiture qui n’a pas roulé depuis des mois, mieux vaut faire une petite révision avant de faire un long trajet si l’on ne veut pas tomber en panne au bout de 10km. Il en va de même pour un salarié. Exiger une reprise à 100%, comme si rien ne s’était passé, c’est irréaliste ET dangereux.


o  Explosion des démissions : un grand nombre de salariés veulent changer d’orientation et une entreprise qui ne se montrerait pas bienveillante dès lundi prochain court le risque d’augmenter cette tendance.


Aujourd’hui plus que jamais, nous réalisons que l’humain est au centre de TOUT, littéralement. La vague de suicide chez France Télécom et Renault en 2008 a été une première étape, la pandémie enfonce le clou : sans salarié en bonne santé, rien n’est possible ; sans salarié performant à tous les niveaux hiérarchiques, rien n’est possible.

L’un des grands défi est qu’il va falloir lutter contre les peurs, certaines rationnelles, d’autres non ! La parole de l’entreprise sera essentielle ! Idéalement, si ce n’est pas fait, il faut communiquer cette semaine sur la façon dont l’entreprise va prendre soin de ses salariés, ne pas les mettre en danger.


Et pour se faire, il va falloir que tous les salariés sachent très concrètement comment le retour au bureau va se passer :

o  Désinfecter les bureaux tous les jours

o  4 mètres carrés par salarié ou masque obligatoire

o  Remise en cause du flexoffice ? Au moins pour un temps

o  Horaires décalés

o  Ascenseur ? Comment faire si l'on travaille au 40ième étage d'une tour ?

o   Salles de réunion ?

o  Couloirs ?

o  Cantines 

o  La question de la climatisation

Se protéger contre le corona est possible ! La Corée du Sud y arrive : 51 millions d’habitants, pas de confinement, seulement 252 morts depuis le début. NOUS POUVONS Y ARRIVER… cela dépend de nous.

Je vous engage à aller lire le Protocole national de déconfinement pour les entreprises pour assurer la sécurité et la santé des salarié, vous y trouverez toutes les bonnes pratiques à mettre en place au plus vite.

Même aller à la cantine est envisageable. Regardez ce que font les Coréens




Parler, former les équipes (en présentiel ou par des wébinaires), désigner un responsable déconfinement par équipe… autant de choses qui ferons que nous allons y arriver. Le virus ne vous sautera pas dessus sans prévenir si vous respectez tous les gestes barrière à la lettre. Je crois que l'urgence absolue est d'oublier nos peur en étant certain que notre comportement est exemplaire.

Bien entendu, nous pouvons également écouter les Cassandres qui vont nous expliquer que la fin du monde approche. Qui sait ? Ce dont je suis certain, c’est que l’humanité a toujours trouvé un moyen pour aller de l’avant, pour s’adapter, et ce depuis la nuit des temps.

Oui, la période est compliquée, mais franchement, sans être un spécialiste… quand je vois à quel point certains pays d’Asie arrivent désormais à gérer des épidémies sans confiner… nous pouvons y arriver ! Non, je corrige parce que je suis un indécrottable optimiste : Nous allons y arriver


Pour aller plus loin :



Je suis auteur, chroniqueur et conférencier... ci-dessous, quelques liens utiles.


Et beaucoup plus de contenu sur www.gchatelain.com




Avec Bob sur scène

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