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Semaine des 4 jours : le plébiscite


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Tout le monde en parle, tout le monde le sait : la semaine des 4 jours est la prochaine grande réforme qui va révolutionner le monde du travail. Mais, contrairement aux 35 heures, spécificité française, le débat autour de la semaine des 4 jours est mondial.


Toutes les études et sondages le montre, les salariés plébiscite cette semaine de 4 jours. Et d’ailleurs, le sondage de la semaine dernière sur mon compte Linkedin auquel 5 177 personnes ont répondu montre probablement pourquoi ce plébiscite : le bien-être ! Cette semaine de 4 jours apparait comme une solution pour améliorer le bien-être au travail pour 50% des répondants.



Mais il ne faut pas s’y tromper, la semaine de 4 jours n’agira pas comme une baguette magique qui fera (enfin) reculer le terrifiant pourcentage de salariés qui font un burn-out (entre 10 et 12%). En effet, il existe beaucoup de semaines de 4 jours différentes et certaines d’entre elles peuvent avoir l’inverse de l’effet escompté.


Alors… comment fait-on ? Eh bien on regarde ce qui s’est déjà fait, depuis des années pour certaines entreprises, 2019 pour Welcome To The Jungle par exemple, on y va calmement, sans précipitation, sans appliquer une même règle à toutes et à tous. Concrètement ?


1- Une véritable réduction du temps de travail

Non, une semaine de 4 jours qui a un véritable impact sur le bien-être au travail des salariés, ce n’est pas une semaine de 4 jours durant laquelle on fait le nombre d’heures que l’on faisait en 5 auparavant. Faire ainsi, c’est juste augmenter le niveau de fatigue quotidien, et faire de ces 3 jours de week-end un impératif pour récupérer, rien de plus.


J’entends des politiques dire que ce n’est pas possible, que la productivité va reculer. QUELLE PRODUCTIVITÉ ? La semaine de 5 jours telle qu’elle existe aujourd’hui, c’est 24 jours de 24 heures passées en réunion par exemple, dont 50% ne sont pas utilisées au sujet desdites réunions. Oui, rapporté à 8 heures par jours, cela fait déjà 36 jours totalement non productifs par an qu’il est possible de récupérer.


2- Une semaine de 4 jours adaptée

L’erreur fatale serait de déterminer un cadre figé pour tout le monde. La France a déjà fait cette erreur avec la réforme des 35heures et nous avons vu les dégâts que cela a fait par exemple dans les hôpitaux.


Chaque secteur d’activité, chaque entreprise, chaque service est différent, dans son activité, certes, mais également dans son fonctionnement. L’avenir du travail est à un travail totalement adapté à chaque personne. Imaginer que la réforme de la semaine des 4 jours pourrait être universelle est une erreur. Faut-il une loi d’ailleurs ? Pas évident. Peut-être qu’une refonte globale du code du travail donnant toute latitude à chaque entreprise de s’organiser comme elle le souhaite suffirait.


Saviez-vous par exemple qu’en France, il est illégal au regard de ce code, de déjeuner devant son ordinateur, même si c’est pour partir une heure plus tôt ? En Suède, seulement 53% des salariés font une pause déjeuner et 20% viennent avec leur « lunch-box » pour déjeuner devant leur ordinateur. Choquant ? Sachant que passé 16.30, les bureaux suédois sont vides, cela peut se discuter, non ?


Le tout est de définir un cadre dans lequel chaque salarié peut construire SA semaine de 4 jours.


3- Une semaine flexible

Le principe de la semaine de 4 jours n’est absolument pas de fermer l’entreprise 3 jours par semaine, mais de répartir le travail entre chaque personne d’un service afin d’assurer la continuité sur 5. Oui, cela suppose de revoir toute l’organisation du travail, bien entendu.


Les personnes farouchement opposées à la semaine de 4 jours sont celles qui ne peuvent concevoir une autre organisation du travail que celle qui existe aujourd’hui, avec son lot de réunions interminables, sa quantité gigantesque d’emails, ses horaires figées et le présentéisme qui existe toujours.


Chaque manager devra être responsable de l’organisation de son service autour des 4 jours. Personnellement, même en tant qu’indépendant, je suis passé à la semaine de 4 jours en supprimant le vendredi. Mais d’autre préférerons le lundi, ou le mercredi. L’idée de cette organisation est qu’elle convienne à toutes et à tous.


4- Une semaine efficace

Une étude menée chez Welcome to the Jungle en décembre 2022 a montré que 95% de ses salariés considèrent que la semaine de 4 jours les a rendu plus efficaces. Pourquoi ? Parce qu’en contrepartie de cette réduction du temps de travail de 20%, chaque équipe, chaque salarié a fait la chasse au gaspi du « temps perdu ».


Faites le compte, vous, du temps non productif chaque journée au travail. Un exemple ? Un salarié va passer chaque jour 1heure 15 au travail sur ses réseaux sociaux personnels. Eh oui, cela représente plus de 6 heures par semaine… presque une journée entière.


L’objectif est bien de maintenir la productivité tout en améliorant le bien-être des salariés, ce qu’ont réussi beaucoup d’entreprises passées à la semaine de 4 jours. Dans cette même étude de décembre 2022, 93% des salariés de Welcome to the Jungle estiment avoir un bon équilibre vie privée vie perso et 91% estiment que la semaine de 4 jours a eu un impact très positif sur leur santé mentale.


Alors oui, cela suppose que chaque salarié se sente responsable et engagé. Mais pour parler beaucoup de ce sujet lors de mes conférences, j’ai le sentiment que les salariés sont prets.


CONCLUSION

Alors je sais bien ce que vont dire certains détracteurs : ce n’est pas possible pour tous les métiers. C’est vrai, c’est indéniable. Compliqué par exemple de faire passer un ouvrier à la chaine en semaine de 4 jours sans envisager de nouvelles embauches. J’en parlais il y a peu au dirigeant d’une grande entreprise du BTP qui testait la semaine de 4 jours sur ses chantiers et qui m’a dit la chose suivante : « avec la semaine de 4 jours, je n’ai plus de problèmes de recrutement. Oui, j’ai dû augmenter mes prix car j’ai recruté pour garder les mêmes délais, mais quand j’explique à mes clients le pourquoi de cette augmentation, non seulement la majorité comprends, mais ils considèrent en plus qu’une entreprise qui prend soin de ses salariés est une bonne entreprise ».


Oui, nous pourrions ne rien changer, rester dans l’organisation du travail telle que nous la connaissons depuis le siècle dernier. Ou bien nous pourrions ouvrir nos chakras et réfléchir de façon posée à cet avenir du travail qui, franchement, fait envie, non ?



Pour aller plus loin :


Je suis auteur, chroniqueur et conférencier... ci-dessous, quelques liens utiles.



Avec Bob sur scène

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