Rentrée : 5 trucs simples pour retrouver la motivation au travail

Gaël Chatelain-Berry
2 sept.
5 min de lecture

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En cette rentrée, avec mon partenaire Great Place To Work, nous avons eu envie de vous poser une question toute simple : “Quel est votre niveau de motivation ?”. Depuis que nous sommes tout petit, la rentrée de septembre a une saveur particulière. Certain.e.s sont exité.e.s à l'idée de retrouver leurs copains et copines de classe tandis que d'autres trainent les pieds... finalement, en grandissant, pas grand chose ne change comme le montre notre sondage !

Vous êtes plus de 2 500 à avoir répondu, et, sans surprise, ils sont très révélateurs de la réalité de nos bureaux :

Autrement dit, à peine 1 personne sur 5 rentre vraiment pleine d’énergie, prête à tout déchirer. La majorité (36 %) s’en sort “correctement”, et presque la moitié (45 %) se situe dans la zone grise entre le “bof” et le “au secours”.

Alors, que faire ? Se dire que c’est normal, que “c’est la rentrée, il faut bien souffrir un peu” ?

Non. La motivation n’est pas quelque chose qui nous tombe dessus de façon aléatoire, elle se travaille, un peu comme un muscle. On ne peut pas être “au taquet” tous les jours, mais il existe des moyens très simples de se donner un coup de boost sans attendre le prochain week-end ou les prochaines vacances... et c'est toute l'idée de cet article si jamais vous ne vous sentez pas au top pour cette rentrée : vous donner quelques clés très simple pour changer cela.

1. Commencer petit… mais commencer

Souvent, on attend le grand déclic, le projet passionnant, le manager inspirant, ou la reconnaissance tant espérée pour se remotiver. Le problème, c’est que ces déclics se font rares. Alors plutôt que d’attendre, créons-les nous-mêmes.

La clé : se fixer une petite victoire chaque jour. Ça peut être aussi basique que vider sa boîte mail, avancer sur un dossier que l'on repousse depuis des semaines, ou encore oser demander un feedback à son manager. Chaque petite réussite en entraîne une autre.

Et surtout, cette logique permet de casser le cercle vicieux du “bof” : plus on agit, plus on se sent utile… et plus la motivation revient naturellement. Comme je le dis souvent, la motivation est comme un muscle : si on ne fait rien, elle s'atrophie.

2. Se reconnecter au “pourquoi”

Dans le tourbillon du quotidien, on perd vite de vue le sens de ce que l’on fait, surtout après une pause plus où moins longue durant laquelle, admettons le, ne pas travailler du tout nous a fait un bien fou ! Or, la motivation, c’est avant tout une affaire de sens.

Un exercice simple : prenez deux minutes pour vous demander “à quoi je contribue, concrètement, dans mon job ?” Même si vous n’êtes pas chirurgien ou pompier, votre rôle a un impact : sur vos collègues, vos clients, votre entreprise, parfois même sur la société, quel que soit votre niveau hiérarchique. Le problème quand on est démotivé, c'est que ce "pourquoi" trouve de plus en plus sa réponse dans le "rien".

Se rappeler ce “pourquoi” est une source d’énergie incroyable. Et si jamais vous avez du mal à le trouver seul, posez la question à votre manager ou à vos collègues : “D’après vous, à quoi sert vraiment mon travail ?” Les réponses risquent de vous surprendre… et de vous redonner le sourire car notre impact va souvent bien au-delà de notre simple fiche de poste.

3. Recréer du lien humain

Un chiffre que l’on oublie souvent : selon de nombreuses études, le facteur n°1 de bien-être au travail, ce ne sont ni le salaire ni les horaires… mais les relations entre collègues, et les études Great Place to Work l'ont souvent mis en avant.

La rentrée est une occasion parfaite pour retisser ces liens. Un café pris avec une personne que l'on connaît peu, un déjeuner improvisé, ou même un simple “comment s’est passée ta reprise ?” suffisent à relancer une dynamique positive. Personnellement, j'adorai ces pauses avec mes collègues à la rentrée de septembre durant lesquelles chacun se racontait son été.

La motivation, ce n’est pas seulement un état intérieur. C’est aussi l’énergie que l’on capte, et que l'on diffuse, autour de soi. Plus vous nourrissez vos relations, plus vous avez de chances de trouver de l’élan.

4. Mettre du fun dans le sérieux

Oui, le travail est sérieux. Mais il n’y a pas de règle qui interdise d’y injecter un peu de légèreté. La motivation, c’est aussi une question d’ambiance... comme je le dis souvent, au travail, nous devons être sérieux sans nous prendre au sérieux.

Organiser un petit rituel d’équipe (par exemple un “débrief du week-end” le lundi matin), décorer son bureau avec quelque chose qui donne le sourire, ou lancer un défi collectif (marcher 10 000 pas par jour, partager une bonne nouvelle chaque vendredi), commencer une réunion par un sourire plutôt qu'en faisant la tête.… ce sont des détails mais qui changent tout.

On croit souvent que le fun “distrait”. En réalité, il recharge les batteries. Et si vous êtes manager, sachez-le : autoriser et encourager ces moments de légèreté est l’un des meilleurs leviers pour garder vos équipes motivées.

5. Se donner le droit de ralentir

C’est peut-être le conseil le plus contre-intuitif : pour être motivé, il faut aussi savoir lever le pied.

Car la démotivation n’est pas toujours un manque d’envie. Parfois, c’est tout simplement un signe de fatigue ou simplement d'une difficulté à reprendre le rythme.

Si vous vous sentez dans la catégorie “au secours !”, inutile de vous forcer à foncer tête baissée. Prenez un moment pour respirer, pour définir vos priorités, et surtout pour accepter que l’on ne peut pas tout faire à la fois. En parler avec vos collègues ou à votre manager peut être une très bonne solution.

Accordez-vous de vraies pauses, imposez-vous de déconnecter le soir ou le week-end, et rappelez-vous que la motivation durable se construit sur le long terme, pas sur un sprint de rentrée. Et si vous êtes manager, rappelez à votre équipe qu'après les vacances, le cerveau est comme le moteur d'une voiture restée au garage un long moment... quand on la redémarre, il ne s'agit pas d'appuyer sur l'accélérateur à fond histoire de prendre soin du moteur !

En conclusion

Ce sondage montre bien une chose : la motivation n’est pas un état permanent, c’est un mouvement. Elle fluctue, elle se perd parfois, mais elle se retrouve toujours.

Alors oui, vous êtes peut-être “bof” ou même “au secours !” en ce moment. Mais la bonne nouvelle, c’est que quelques gestes simples suffisent souvent à renverser la tendance : une petite victoire, un sens retrouvé, un café avec un collègue, un brin de fun, ou même un vrai moment de pause.

Et qui sait… peut-être que dans quelques jours, vous vous retrouverez, vous aussi, dans la minorité des 19 % “au taquet”.