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82 % y pensent : pourquoi la reconversion n’est plus un tabou


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Pendant longtemps, la reconversion professionnelle était considérée comme une anomalie. Changer de voie ? Un aveu d’échec. Quitter un poste stable ? Une prise de risque inconsidérée. Repartir à zéro ? Une lubie de rêveur. Et pourtant, aujourd’hui, les lignes ont bougé. Profondément.

J’ai posé une question toute simple sur mon profil LinkedIn, à laquelle 2 695 personnes ont répondu :Avez-vous déjà envisagé une reconversion professionnelle ?

Les résultats sont sans appel :

  • Oui, je l’ai déjà fait : 40 %

  • Oui, en ce moment : 24 %

  • J’y pense tout le temps : 18 %

  • Non, jamais : 18 %

    Autrement dit, 82 % des répondants ont déjà changé de voie, y songent activement ou y pensent en continu. Cela ne laisse que 18 % de personnes n’ayant jamais été concernées, même en pensée, par une reconversion. Une minorité.


🔄 Vers une carrière en mouvement

Ces chiffres sont à la fois étonnants et, finalement, pas si surprenants. Le rapport au travail évolue. L’idée selon laquelle on choisirait une voie à 20 ans pour ne plus jamais en dévier jusqu’à la retraite semble aujourd’hui obsolète. La carrière linéaire, autrefois gage de sérieux, devient presque un concept nostalgique.


Nous vivons dans un monde où les métiers évoluent à toute vitesse, où les compétences techniques deviennent vite obsolètes, et où les aspirations personnelles prennent de plus en plus de place. Qui, aujourd’hui, n’a jamais eu envie de faire autre chose ? De donner un sens nouveau à ses journées ? D’explorer un talent enfoui ou un rêve de jeunesse ?


🧭 Pourquoi ce besoin de reconversion explose-t-il ?

Ce phénomène massif ne tombe pas du ciel. Plusieurs facteurs sociétaux, culturels et économiques convergent pour expliquer cette lame de fond.


D’abord, il y a une désacralisation du statut social par le travail. Pendant longtemps, notre métier définissait notre place dans la société. Aujourd’hui, on cherche davantage à s’accomplir dans son travail plutôt que par son intitulé de poste. Ce glissement culturel change profondément les attentes.


Ensuite, la crise sanitaire a agi comme un gigantesque révélateur. Elle a forcé des millions de personnes à s’arrêter, à réfléchir, à se recentrer. Beaucoup se sont alors rendu compte qu’ils étaient dans un métier par défaut, plus que par choix. Et une fois cette prise de conscience faite… difficile de faire marche arrière.


Ajoutons à cela une digitalisation accélérée qui offre de nouveaux outils, de nouveaux modèles, de nouvelles manières de travailler. Le freelancing, le télétravail, les formations en ligne, les communautés d'entraide professionnelle : tout cela rend la reconversion plus accessible qu’avant.


Enfin, il ne faut pas négliger le rôle croissant des émotions au travail. La quête de sens, l’envie de se sentir utile, reconnu, en accord avec ses valeurs sont devenues centrales. On ne veut plus juste travailler pour vivre, mais vivre quelque chose à travers le travail.


🚀 De rupture à évolution : une nouvelle dynamique

Ce qui est frappant dans les retours que je reçois chaque jour, que ce soit dans mes conférences, sur mon podcast ou via mes messages privés, c’est que le mot reconversion est de moins en moins associé à une rupture, mais plutôt à une évolution. On ne tourne plus forcément le dos à son passé professionnel. On l’intègre, on le transforme, on le fait grandir autrement.

Un commercial devient coach. Une infirmière se lance dans l’écriture. Un ingénieur crée sa boîte de poterie artisanale. Les parcours sont plus riches, plus hybrides, plus audacieux. Et ce n’est plus perçu comme marginal. Au contraire, cela suscite souvent l’admiration.


Le chiffre le plus révélateur du sondage, selon moi, ce sont ces 40 % de personnes qui ont déjà franchi le cap. Ce n’est pas un projet ou une envie : c’est une réalité. Et cela signifie que la reconversion n’est plus ce fantasme inaccessible, elle est une pratique concrète, vivante, banalisée.


🎯 Conclusion : Et si le vrai luxe, c’était l’alignement ?

Changer de voie, ce n’est pas trahir son passé. C’est parfois la meilleure manière de l’honorer. Tout ce que vous avez appris, tout ce que vous avez vécu, toutes les compétences que vous avez acquises, ne disparaissent pas. Elles se transforment, se déplacent, s’adaptent à un nouveau contexte.

Il est aussi important de rappeler qu’il n’y a pas d’âge pour se reconvertir. J’ai croisé des personnes de 25 ans comme de 55 ans en pleine redéfinition de leur projet professionnel. Ce n’est pas une question de génération, mais d’état d’esprit. Le monde du travail n’est plus figé. Et nous ne le sommes plus non plus.

Alors si vous ressentez ce petit frisson, ce doute persistant, cette envie que vous n’osez pas formuler tout haut… écoutez-le. Cela ne veut pas dire que vous devez tout quitter demain matin. Mais cela signifie que vous avez le droit de vous poser la question. Et peut-être, un jour, d’y répondre par un grand oui.

Car après tout, ce n’est pas de reconversion dont il est question. Mais de vous. Et de votre bonheur au travail.


Gaël Chatelain-Berry

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