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MANAGEMENT : Les 5 meilleures techniques pour démotiver son équipe dès la rentrée


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Et oui, c’est le mois de septembre. Nos enfants sont rentrés à l’école et pour nous, les adultes, cette rentrée est bien particulière avec ce qu’elle comporte d’incertitudes. Et pourtant, comme je l’écrivais dans un article il y a deux semaines, nous avons beaucoup de raisons d’être positifs, comparativement à l’année dernière.


ET POURTANT… le niveau de motivation n’est pas à son top. Et oui, même si les managers ont fait de grands progrès pendant ce confinement du fait de leur rôle qui est apparu comme plus important que jamais pendant les différents confinements, vous n’imaginez pas le nombre de messages que je peux recevoir sur Linkedin ou sur mon blog pour me raconter à quel point, pour certains, il reste des progrès à faire.


Alors cette semaine, plutôt que de faire un article pour donner des conseils ou des pistes pour mieux vivre cette rentrée, j’ai décidé de vous proposer le top 5 des pires comportements de managers qui m’ont été rapportés dans la dernière semaine. Oui, je vous propose le TOP 5 des pires comportements pour démotiver les équipes.


1- Mettre la pression d’entrée

« Bon, ben c’est fini les vacances et le COVID, on va enfin pouvoir se mettre à bosser ». Non, vous ne rêvez pas, cette phrase a été dite à l’une de mes lectrices. Petit rappel utile : avant la pause d’été, 45% des salariés se déclaraient en détresse psychologique !


Alors, oui, les vacances ça repose, oui, la pandémie semble maîtrisée en métropole, oui, les nouvelles économiques paraissent plutôt positives. Pour autant, toutes ces nouvelles sont globales et ne concernent pas directement le vécu de chacun et chacune d’entre nous. C’est terrible à dire, mais chaque salarié va mettre du temps à retrouver un bon équilibre, à se sentir bien dans sa peau, à ne plus craindre l’avenir.


Les managers qui balayent d’un revers de la main l’année et demie que nous venons de vivre commettent une erreur fondamentale identique à celle que le propriétaire d’une voiture ferait en essayant de refaire rouler à fond une voiture immobilisée pendant des mois. Un salarié n’est pas un robot et il va falloir prendre un peu de temps pour retrouver nos marques.


Il est normal que certains managers soient impatients de revenir à une forme de normalité, mais il faut bien intégrer deux faits :

· Cela prendra du temps

· La normalité d’avant pandémie n’existera plus jamais et cela prendra du temps pour s’habituer à nos nouveaux modes de travail.


2- Interdire ou imposer le télétravail

La CGT vient de sortir une étude faite auprès de 15 000 salariés : 98% des salariés ayant accès au télétravail apprécient leur télétravail. Et pourtant :

· Certains managers refusent encore d’accorder du télétravail à leur équipe alors que cela est possible

· Certains managers imposent du télétravail à des personnes qui n’en veulent pas


La période dans laquelle nous sommes est l’équivalent d’une période post-traumatique, et je pèse mes mots. Nous avons toutes et tous vécu différemment ces derniers mois et tout le talent d’un manager va être de savoir s’adapter à chaque membre de son équipe.


Bien entendu, il existera des règles communes comme, par exemple, avoir des points de rendez-vous communs afin de recréer un esprit d’équipe, mais pour autant, refuser de nos jours à un salarié de faire du télétravail alors que depuis plus d’un an et demi tout fonctionnait bien en travaillant de la sorte, c’est une aberration ; cela revient à dire aux salariés qui étaient en 100% télétravail et qui souhaitent en garder une partie qu’il y a un gros doute sur le fait qu’ils travaillaient quand ils étaient chez eux !!!! Comment être plus efficace en termes de démotivation quand on fait passer le message à un salarié qui a tout donné que l’on pense qu’en fait, on se dit qu’au lieu de travailler il regardait Netflix ?


“Il vaut mieux se tromper et le reconnaître que ne pas se tromper et le nier ! Je me trompe ?” Philippe Geluck

3- Ne pas demander « comment ça va » ?

À la fin du premier confinement, rappelez-vous de ce qui se passait : nous pensions toutes et tous que la pandémie était (presque) finie. Certains médecins nous annonçaient que le virus allait disparaître avec les beaux jours… bon, un an plus tard, force est de constater qu’ils se trompaient un petit peu.


Et pourtant, à cette époque, nous avons déjà constaté qu’une chose absolument fondamentale avait parfois été oublié : demander aux équipes comment elles allaient. Et bien une année plus tard, il en va de même. Oublier de demander à chaque salarié comment il ou elle vit ce retour à une nouvelle normalité, c’est faire comme rien ne s’était passé. Or, quelle que soit la façon dont nous avons vécu cette période, elle a été intense en émotions, en changements et en peurs.


Ne pas poser cette simple question « comment ça va », c’est comme pousser la poussière sous la moquette : on ne voit plus le problème, mais en fait, il est toujours là !!!


4- Avoir des opinions arrêtées

Les médias nous l’ont répété pendant tout l’été : la société française est divisée, comme beaucoup d’autres pays : pro ou anti-vaccins, pro ou anti pass sanitaire. Je suis vacciné, je suis pro pass sanitaire… pour autant, je ne prétends pas détenir LA vérité et je pense que si j’étais encore manager aujourd’hui, je ferai en sorte que chaque personne de mon équipe puisse se sentir à l’aise avec ses opinions et sa posture.


Dans une période où tout bouge en permanence, la seule chose que nous puissions avoir, ce sont des opinions, pas des certitudes. Certes, nous sommes plus de 85% des personnes âgées de plus de 12 ans à nous être fait vacciner, mais si nous y réfléchissons objectivement, rien ne nous garantit qu’il n’y ait aucun effet secondaire à long terme. Je n’y crois pas un instant, mais je dois admettre que cela fasse partie des possibles.


Ainsi, en tant que manager, l’une des postures démotivantes serait de dire d’un ton péremptoire à un salarié : tu as tort, tu te trompes, j’ai raison, forcément. Dans une période de doute comme celle que nous vivons, nous devons être modestes face à nos certitudes comme nous l’a bien montré la période de l’été 2020 ou des professeurs du sud de la France affirmaient de façon péremptoire que la pandémie était finie.


Être modeste, simple, accompagner et être à l’écoute les doutes des salariés, telles sont les missions des managers de nos jours.


5- Ne pas se projeter dans l’avenir

La perte de sens est profondément liée à la gestion « court-termiste » que les entreprises ont depuis plus d’un an et demi. Pendant les pics de la pandémie, peu d’entreprise étaient capable de se projeter à plus d’un ou deux mois. Rappelez-vous, il y a moins d’un mois, d’éminents économistes nous prévoyaient l’Armageddon du chômage et l’apocalypse des faillites. Je sais, il ne faut pas crier victoire trop vite, mais il semblerait qu’à en croire le FMI, la Banque Mondiale ou l’OCDE, la France ait très bien géré cette crise d’un point de vue économique et qu’il est possible, enfin, de reprendre une vision à moyen / long terme.


Le métier d’un manager, c’est de donner une direction et un but… et c’est, enfin, redevenu possible. Il faut faire rêver un petit peu, commencer à intégrer cette nouvelle réalité pour en tirer quelque chose de positif. Pour démotiver une équipe, le meilleur moyen est de faire croire que nous allons revenir au monde d’avant la pandémie et que, pire que tout, nous allons rattraper le retard.


NON, le monde de l’entreprise a changé et le métier des managers va être de jouer avec ces nouvelles règles pour que les équipes se mobilisent pour optimiser cette nouvelle réalité et en faire quelque chose qui ne sera ni moins bien ni meilleur qu’avant la pandémie… juste différent.


CONCLUSION

La pandémie nous aura appris quelque chose : les managers jouent un rôle absolument fondamental dans une entreprise. Cela semble évident de le rappeler, mais je vous assure qu’en tant qu’observateur privilégié du monde de l’entreprise, cela avait un peu été oublié. Avec le management à distance imposé, il a fallu former les managers et beaucoup d’entreprise ont pris conscience du retard pris.


Mais, le « combat » est loin d’être gagné et il va falloir continuer l’effort et former les managers à gérer cette toute nouvelle période. En effet, je ne voudrais surtout pas être mal compris au travers de cet article. Je ne dis en aucun cas que les managers sont responsable de tous les maux de l’entreprise… mais que si nous prêtons pas attention, ils et elles n’ont pas toutes les armes en main pour motiver au mieux leurs équipes.



La vidéo pour aller plus loin :









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Je suis auteur, chroniqueur et conférencier... ci-dessous, quelques liens utiles.



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