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Bien-être au travail : et si on arrêtait de faire semblant ?


Image montrant un conflit

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Poser une question simple, c’est souvent ce qui déclenche les réponses les plus puissantes. Alors, avec mon partenaire Great Place to Work, nous avons pensé à vous en poser une sur Linkedin : "À la fin de ce premier semestre, côté bien-être, comment vous sentez-vous ?"


Et là, les chiffres ont parlé. Pas brutalement. Pas violemment. Mais avec cette forme de lucidité qu’on entend souvent dans les couloirs, entre deux portes, quand on baisse un peu la voix

:👉 22 % des répondants disent être au bout du rouleau.

👉 32 % avouent un simple bof.

👉 38 % se contentent d’un ça va.

👉 Et seuls 9 % se disent au top.

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Et si on arrêtait deux secondes de se mentir ? Non, tout ne va pas bien. Non, la question du bien-être au travail n’est pas un sujet RH pour cocher une case ou décorer les murs de la cafétéria avec un slogan. C’est une urgence. Une réalité. Et surtout, un révélateur.


Le mal silencieux du "bof"

Les 32 %, c’est énorme. Ce sont ces collaborateurs qui viennent, qui font le job… mais sans élan. Vous savez, celles et ceux qui, lundi matin réponde à la question "comment ça va" : "bah... comme un lundi". Ils n’en sont pas au stade du burn-out, mais on sent qu’ils n’en sont pas très loin non plus. Ce "bof" généralisé, c’est le bruit de fond qui mine doucement une organisation.


Ça ne fait pas de vague, ça ne se voit pas toujours… mais ça ronge. La motivation baisse, l’implication s’effrite, l’énergie collective devient grise. Et à force, on se retrouve avec des équipes qui tournent à vide.


C’est insidieux. Et c’est dangereux.


Le piège du "ça va"

Et puis il y a les 38 % pour qui « ça va ». Ni en crise, ni en forme olympique. On pourrait croire que ce sont les collaborateurs les plus simples à gérer. Mais en réalité, ce sont parfois les plus insaisissables. Parce qu’ils avancent, sans bruit. Parce qu’ils ne se plaignent pas. Parce qu’ils font le job. Mais ce « ça va » peut cacher une fatigue diffuse, une démotivation latente, ou juste… l’absence d’élan.


Et si on les oublie, on prend un risque. Celui de voir ces 38 % glisser lentement vers le « bof », voire le « au bout du rouleau ».


L’enjeu, c’est donc de ne pas se satisfaire du silence. De ne pas attendre que ça aille mal pour agir. Parce que le « ça va » d’aujourd’hui peut être le burn-out discret de demain, ou la démission inattendue d’un salarié qu’on croyait solide.


Le quart en souffrance

22 % se disent « au bout du rouleau ». Là, plus de doute. On n’est plus dans le flou, on est dans l’alerte rouge.

Et attention : ce ne sont pas forcément les collaborateurs les moins performants, ni ceux qu’on identifie comme "à risque". Bien souvent, ce sont ceux qui tiennent tout le monde à bout de bras. Qui encaissent. Qui assurent. Jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus. Dire que l'on est "au bout du rouleau"... c'est un état global, tant physique que psychologique. C'est loin, très loin d'être neutre.


Il faut entendre ce chiffre pour ce qu’il est : une réalité concrète. Une personne sur cinq qui se dit épuisée, à terre, à bout. C’est trop. Beaucoup trop. Presque un salarié sur 4 ! Même moi qui travaille sur ces questions depuis 10 ans, je trouve cela aussi étonnant qu'effrayant !


Le vrai luxe ? Aller bien.

Et au milieu de tout ça, il y a les 9 %. Les fameux "au top". On pourrait se dire que c’est peu. Et c’est vrai. Mais ces 9 %, ce sont aussi des signaux positifs. La preuve que c’est possible. Que certaines entreprises, certains collectifs, certains managers arrivent à créer les conditions du bien-être durable.


Ces 9 %, ce sont les collaborateurs qui se sentent soutenus, utiles, respectés. Ce ne sont pas forcément ceux qui ont les jobs les plus faciles, mais ceux qui ont trouvé un équilibre. Et si on en faisait une ambition collective ? Non pas de viser 100 % d’enthousiasme permanent (soyons réalistes tout de même), mais d’augmenter peu à peu cette minorité qui va vraiment bien.


Parce qu’elle montre la voie. Parce qu’elle inspire. Et parce qu’elle rappelle une chose essentielle : le bien-être n’est pas une utopie.


Des gestes concrets, pas des slogans

Le bien-être ne se décrète pas avec une charte. Il se construit au quotidien, nous le savons bien avec Great Place To Work !


Dans les gestes simples : un feedback positif. Un emploi du temps raisonnable. Une pause respectée. Une caméra qu’on n’impose pas. Un droit à dire non.


Et parfois, oui, des dispositifs concrets. Un espace pour se poser. Un accompagnement psy anonyme. Une journée pour soi offerte sans justification. Un geste de reconnaissance un simple "merci".


Et, pour celles et ceux qui ont la chance de partir en vacances cet été : le droit de vraiment déconnecter. Sans mails. Sans notifications. Sans petites phrases culpabilisantes du type « juste une urgence ». Parce que la déconnexion, ce n’est pas du confort : c’est de l’hygiène mentale. C’est ce qui permet de revenir avec de l’envie, pas juste avec un bronzage.


Oui, tout cela peut sembler simple. Mais ce sont ces petites attentions, répétées et sincères, qui font toute la différence entre une entreprise qui use… et une entreprise qui soutient.


Et maintenant ?

Nous sommes à la moitié de l’année. C’est le moment parfait pour faire pause, se regarder en face, et poser une question simple à son équipe :👉 « Et vous, comment ça va, vraiment ? »


Pas de plan d’action tout de suite. Pas de grand discours. Juste écouter. Accueillir. Et puis, agir. Petit à petit... à la rentrée.

Là, peut-être aussi pour vous, c'est le temps des vacances qui approche et c'est une formidable opportunité pour recharger les batteries.


Parce que le bien-être, ce n’est pas une ligne Excel. C’est ce qui fait qu’on reste. Qu’on s’implique. Qu’on progresse. Et qu’on a encore envie de se lever le matin.... non ?



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Avec Bob sur scène

L'AUTEUR
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