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Et si on arrêtait de mal dire "merci" ?


Image montrant un conflit

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Il y a des questions que l'on pose pour s’amuser… et qui révèlent bien plus qu’on ne croit. Alors, avec mon partenaire illicado, pour ce dernier article/épisode avant l'été, nous avons décidé de poser celle-ci à ma communauté LinkedIn : « Quel est selon vous le pire cadeau que votre entreprise pourrait vous faire ? » 


Et les résultats sont, disons-le, aussi drôles qu’instructifs : 

39 % : un gadget inutile et vite oublié 

32 % : un T-shirt mal taillé 

15 % : un goodie trop brandé 

14% : un produit alimentaire périssable 


Voilà. Quatre façons de dire "on a pensé à vous"… et de rater la cible si le choix n'est pas judicieux. Parce que c’est bien de ça qu’il s’agit : la reconnaissance mal exprimée, le fameux "cadeau corporate" qui fait plus grincer des dents que sourire quand il est perçu comme impersonnel ou inutile. C'est un petit peu comme ce cadeau de Noël qu'on vous offre et, au moment de le découvrir, vous vous dites : "mais comment Tonton Marcel a-t-il pu imaginer que j'aimerai ÇA ???" 


Mais ce sondage, sous ses airs légers, dit quelque chose de profond sur la relation que les salariés entretiennent avec leur entreprise. Et ça mérite qu’on s’y attarde. 


Le cadeau qui ne fait pas plaisir 

Il y a quelque chose d’ironique dans cette histoire. On parle de cadeaux, de signes de reconnaissance, d’objets censés dire « merci », « bravo », « on tient à toi ». 


Et pourtant, malheureusement, certains de ces cadeaux deviennent des symboles… d’incompréhension, voire de déconnexion totale. Un mug moche avec le logo XXL de l’entreprise. Un stylo en plastique à clip tordu. Une boîte de chocolats périmés (si si, je vous assure, un de mes followers m'a dit que cela lui était arrivé) ou un totebag qu’on n’oserait même pas donner à un ado. Et ce fameux T-shirt, taille "unique", qui ne va à personne et surtout pas à celles et ceux qui auraient vraiment besoin de confort. Ces exemples, bien que caricaturaux, soulignent l'importance de la réflexion derrière le cadeau. 

Ce n’est pas une question de goût. C’est une question de sens. 


Quand le symbole rate sa cible 

Pourquoi un simple objet peut-il déclencher autant de soupirs ? Parce que derrière l’objet, il y a un message. Et quand ce message est flou, bâclé ou maladroit, il blesse plus qu’il ne réjouit. 


Un gadget inutile, c’est dire : on a dépensé un budget, mais pas du temps à réfléchir. Un T-shirt mal coupé, c’est dire : on vous met tous dans le même moule, littéralement. Un goodie trop brandé, c’est dire : on veut que vous soyez notre panneau publicitaire. Un produit périssable, c’est dire : on vous donne un truc vite fait, qui ne durera pas


Bref : au lieu de dire « vous comptez », on dit « on a fait quelque chose parce qu’il fallait faire quelque chose ».Et ça, c’est le pire. 


Toutefois, il est important de noter qu'un goodie bien choisi et utile, avec une marque discrète et esthétique, peut au contraire renforcer le sentiment d'appartenance et l'appréciation. 


Parce qu’en entreprise, le geste compte autant que l’objet. Et surtout : le décalage entre l’intention et la réception crée un fossé. En fait, un cadeau au travail, c'est comme dans la vraie vie. Faites l'exercice suivant : fermez les yeux et essayez de vous rappeler du cadeau qui vous a le plus marqué dans votre vie personnelle... bien souvent, ce n'est ni le plus cher, ni le plus beau, mais bien souvent celui qui tombait juste, non ? 


La reconnaissance ne s’improvise pas 

Ce sondage le montre avec force : ce n’est pas tant le cadeau en soi qui pose problème, car un objet peut être un excellent vecteur de reconnaissance. C’est l’idée que l'on puisse résumer la reconnaissance à un objet impersonnel, générique, sans attention réelle. Dans un monde où les salariés demandent de plus en plus de considération, de sens, de lien… ces objets mal choisis deviennent le symbole de ce qu’ils rejettent : l’automatisme, le faux-semblant, le "copier-coller RH". Cela m'a toujours étonné à quel point nous pouvions être différent entre nos vies pros et perso... cela vous viendrait-il à l'idée d'offrir à votre meilleur ami.e un mug ou un T-shirt avec votre photo dessus ? Pour rire... pourquoi pas... mais avouez que cela serait étrange. Cependant, imaginez offrir un mug de qualité, un T-shirt bien coupé et fait d'un bon tissu, ou un objet technologique utile qui porte discrètement les couleurs de l'entreprise : l'effet serait tout autre. 


Alors bien sûr, ce n’est pas grave, un tote bag. Mais quand on accumule ce genre de micro-déceptions, on finit par se sentir invisible. Et là, c’est beaucoup plus grave. 


Reconnaître, c’est écouter 

Il n’y a pas de bonne manière universelle de dire merci. Mais il y a une bonne question à poser : "Qu’est-ce qui ferait vraiment plaisir ?" Demander. Impliquer. Personnaliser. Voilà les clés. 


Ce n'est pas mon partenaire illicado  qui dira le contraire, offrir une carte cadeau que chacun peut utiliser comme il veut, c'est beaucoup plus efficace. Proposer du temps libéré pour un projet personnel. Offrir un vrai bon repas. Et si un goodie est envisagé, il doit être réfléchi : utile, de qualité, en adéquation avec les valeurs et l'image de l'entreprise, et idéalement personnalisable ou offrant un choix. Ou… rien de matériel du tout : un jour de congé, un message sincère, une prise de parole publique. 


La reconnaissance, ce n’est pas un budget à dépenser, c’est une relation à cultiver. Et quand on prend le temps de la faire vivre, même un petit geste devient grand. 


Le vrai cadeau, c’est de comprendre 

Ce sondage pourrait faire sourire, tant les réponses sont visuelles, presque caricaturales. Mais il ne faut pas s’y tromper : il nous tend un miroir. Il nous montre à quel point un geste mal calibré peut devenir un contre-message.Il nous montre que la symbolique compte. Et il nous montre que les salariés ne veulent pas forcément "plus". Ils veulent "mieux". 


Et si c’était ça, le vrai enjeu de la reconnaissance en 2025 ? Non pas impressionner, mais toucher. Non pas distribuer, mais écouter. Non pas faire pour faire… mais faire avec. 


En conclusion 

Ce n’est pas parce qu’on offre quelque chose que l’on dit merci. Ce n’est pas parce qu’on imprime un logo qu’on crée de l’appartenance. Ce n’est pas parce qu’on donne un objet qu’on offre de la valeur. 


Et si la vraie question n’était plus : "Quel cadeau allons-nous offrir cette année ? "Mais plutôt : "Qu’est-ce qui, pour nos collaborateurs, a vraiment de la valeur ?" qu'il s'agisse d'un objet bien pensé ou d'une autre forme de reconnaissance ? 


Parce qu’entre un T-shirt mal coupé et une vraie attention humaine… le choix est vite fait. 


N'hésitez pas à visiter le site de mon partenaire : illicado 


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Avec Bob sur scène

L'AUTEUR
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